Cette mesure entre dans le cadre des actions visant à créer un climat de détente. Les détenus du mouvement citoyen devraient être libérés le 19 juin, au plus tard le 5 juillet prochain, apprend-on de sources très crédibles. Cette mesure, qui entre dans le cadre des actions visant à créer un climat de détente, devrait concerner également tous les détenus des mouvements de protestation dénonçant la hogra, à travers tout le territoire national, précise-t-on encore. La libération des détenus est un préalable avancé par le mouvement des ârchs, lequel vient de répondre positivement à l'invitation au dialogue lancée par le Chef du gouvernement. Elle participe également de la conviction des pouvoirs publics, en particulier le Président de la République et le Chef du gouvernement, qu'il ne pourrait y avoir de sortie de crise sans «paix civile». Le chef de l'Etat a déclaré dernièrement au Parlement européen, à Strasbourg, qu'il était en mesure de régler la crise en Kabylie. Certains observateurs estiment que le discours d'Ahmed Ouyahia a fait l'effet d'un séisme aussi bien au sein du mouvement des ârchs qu'au niveau des hautes institutions de la République. Concrètement, on croit savoir que le dialogue auquel Ahmed Ouyahia a invité les ârchs devrait intervenir une fois les détenus libérés. Du reste, il semble qu'il se déroulera en deux phases à savoir: un round de dialogue politique avec les délégués de l'interwilayas dûment mandatés. Le round sera suivi de l'installation de commissions mixtes qui prendront en charge les revendications de la plate-forme d'El-Kseur, à l'exception de celles relatives à la constitutionnalisation de tamazight et de l'indemnisation des victimes des événements du printemps noir. Reste la donne de la représentativité. A ce propos, il est un fait établi aujourd'hui que nombre de délégués se sont coupés de leurs bases depuis des mois. La nouveauté, cette fois-ci, c'est la tendance au renouvellement des mandats commune par commune.