L'ANP a repris depuis une semaine ses offensives contre les poches de résistance des maquis terroristes, particulièrement dans les monts de Doui et Zaccar à partir desquels, les éléments encore actifs du GIA ont signé, ces derniers mois, de trop nombreux attentats contre les populations civiles et isolées. On parle de plusieurs contingents déployés au niveau de ces endroits montagneux, impraticables, ceinturant Hammam Righa, Boumedfaâ et Aïn Defla. Cette zone, particulièrement redoutable, serait le refuge des phalanges des Gspc, d'Al Ahouel et des «desperados» du GIA. Cependant, expliquent nos sources, certains terroristes se sont repliés du côté de djebel Gantass (Khemis Miliana) pour disparaître dans les monts de Ablachta (Boumedfaâ). Un repli destiné à créer une diversion comme en témoigne le récent faux barrage, dressé entre cette dernière commune et Hammam Righa. Le faux barrage, s'accordent à dire des observateurs et analystes, visait à faire diversion et à desserrer l'étau sur leurs pairs encerclés depuis plus d'une semaine déjà. Ce tronçon routier a déjà coûté la vie à quelque 875 personnes durant les années 90. Même si pour le moment, il est hasardeux de signaler les résultats de cette opération jugée importante, on parle de bombardements et pilonnages intensifs, avant l'entrée en scène des unités spéciales. Toutefois, on relève l'élimination de plusieurs terroristes alors que d'autres (estimés à une centaine) n'ont pratiquement aucune chance d'échapper à la fournée des forces combinées. Ce ratissage qualifié de «musclé» englobe, ajoutent nos sources, le sud-ouest de Médéa, notamment Djbel Echaoun et Djbel Ellouh où active le Gspd de l'émir Abdelkader Saouane. A suivre l'évolution de la situation sécuritaire à Aïn Defla, il est visible que le choix de cette région intervient à un moment où un magma de sigles s'y concentre : Gspd (200 éléments), le Gspc (65), Al-Ahouel (50) et le GIA (20). D'où le «brouillage» de toutes les pistes de lecture et d'analyse.