La réouverture de la frontière algéro-marocaine «n´est pas à l´ordre du jour» et l´Algérie «n´a mandaté personne» pour discuter de cette question, a affirmé hier, à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «L´ouverture de la frontière n´est pas à l´ordre du jour et nous n´avons mandaté personne pour discuter de cela», a déclaré à la presse M.Medelci qui répondait à une question sur ce sujet, en marge d´une cérémonie en l´honneur de la femme algérienne, à l´occasion de la Journée internationale de la femme. Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que l´Algérie oeuvre à développer les relations bilatérales avec le Maroc, expliquant que le dossier du Sahara occidental est pris en charge au niveau des Nations unies. «L´Algérie adopte la même position que celle des Nations unies par rapport à la question du Sahara occidental. Cela veut dire que nous avons notre vision et le Maroc a la sienne», a-t-il ajouté. Sur le plan des relations de coopération, M.Medelci a indiqué que l´Algérie et le Maroc ont convenu d´échanger des visites ministérielles. «Il y a un début d´exécution, puisque la ministre marocaine de l´Energie et de l´Eau vient de rendre visite à son homologue à Alger», a-t-il relevé, précisant que d´autres visites sont programmées pour les prochains semaines et mois et concerneront d´autres secteurs tels que l´agriculture, l´éducation, l´enseignement supérieur et le sport. «Le processus est engagé et nous allons nous mettre autour d´une table pour voir comment nous pouvons coopérer», a-t-il dit. Concernant la situation en Libye, M.Medelci a souligné la préoccupation de l´Algérie, du Monde arabe et de la communauté internationale. «L´objectif des uns et des autres est l´arrêt de la violence qui doit donner la possibilité aux Libyens de parler entre eux», a-t-il indiqué. Le ministre a ajouté que la position de l´Algérie ainsi que celle de la Ligue arabe est contre «toute intervention étrangère». «Nous devons donner des chances aux Libyens de trouver les solutions pour leur propre pays», a-t-il affirmé.