La candidature du secrétaire général à l'élection présidentielle de 2004 semble se préciser. Commentant, jeudi dernier, à l'occasion d'un point de presse à Annaba, les déclarations de Abdelkader Saâdi qui annonçait la candidature de Ali Benflis à l'élection présidentielle de 2004, Abderazek Dahdouh, membre du bureau politique et directeur de cabinet du secrétaire général du FLN, a affirmé que les propos de Saâdi «sont basés sur des données réelles». Ces données sont «la forte insistance des militants» du FLN qui appellent à cette candidature, a affirmé Dahdouh avant de préciser, cependant, que cette décision sera tranchée à l'occasion de la tenue du congrès extraordinaire. Aussi, le professeur Dahdouh tiendra-t-il à rappeler, dans ce contexte, que «statutairement, le candidat peut prendre lui-même l'initiative, tout comme cette candidature peut être proposée par un groupe de militants». Le directeur de cabinet de Benflis est venu à Annaba, mais également à El-Tarf où il s'est rendu jeudi dans la matinée, pour expliquer ce qui s'est passé dernièrement à Mostaganem, Biskra, Naâma, Blida et Mascara. Il faut cependant signaler qu'à El-Tarf comme à Annaba, une velléité de dissidence et d'opposition à la ligne Benflis existe aussi, même si elle reste minoritaire, notamment dans cette dernière wilaya. D'ailleurs, à Annaba de militants se sont regroupés, jeudi dans la matinée, devant le siège de la mouhafadha du parti et a procédé à la lecture d'une déclaration dans laquelle, ils font part de son opposition à Benflis et annoncent leur soutien à Bouteflika. Aucun incident n'est à déplorer. Au cours de son point de presse, le directeur de cabinet de «L'homme le plus populaire d'Algérie», à en croire Jeune Afrique, l'Intelligent s'est, surtout, opposé aux différentes déclarations des dissidents accusant Benflis d'avoir organisé un congrès sur mesure. Les décisions prises par les congressistes, y compris ceux qui les dénoncent aujourd'hui, en toute transparence, sont consignées dans des documents dûment certifiés et que corroborent d'autres documents filmés, preuve irréfutable de la mauvaise foi des dissidents. Aux questions relatives à «l'implication de certains cercles du pouvoir» dans cette tentative de déstabilisation du parti et de son leader, Abderazek Dahdouh a fait preuve de beaucoup de réserves dans ses réponses aux journalistes. Ainsi, à aucun moment, il ne se laissera aller à commenter des propos faisant état, par exemple, de régionalisme. En revanche, à propos des instigateurs des tentatives d'occupations des mouhafadhate, il les qualifiera de «personnes sorties du FLN par la porte et qui tentent d'y revenir par la fenêtre». Inévitable, la question relative au rôle de l'actuel ambassadeur d'Algérie en Iran, Abdelkader Hadjar, dans les turbulences qui secouent le parti Dahdouh, qui, à aucun moment de son intervention ne prononcera son nom, réfutera, à ce dernier, la paternité du fameux «coup d'Etat scientifique» contre Mehri qui n'en serait même pas un, si l'on en croit le conférencier. Le FLN aura-t-il son candidat à l'élection présidentielle de 2004? «Oui», répond Dahdouh, qui précise, d'emblée, que «ce sont les militants qui choisiront le candidat, lequel doit être obligatoirement un militant FLN.» Bouteflika est-il un militant FLN? «Je n'ai pas vu sa carte de militant», répond en souriant, le député et responsable du FLN.