En défendant l´inculpé de faux, qui réside à Sidi Aïssa, wilaya de M´sila, Maître Lamouri a vite dégainé et tiré à bout portant... Maître Lamouri, l´avocat de l´inculpé de faux et d´usage de faux, en l´occurrence, établir un faux permis de conduire, puis un autre (2003 et 2009), ce qui constitue un grave précédent dans ce domaine, s´était félicité que son client ait été «homme» et reconnu sa bêtise qu´il n´est pas près de recommencer. Jamais plus! Il reprendra les réponses de son client devant Ahmed Oussaâdi, le président de la section correctionnelle d´El Harrach de la cour d´Alger et surtout, cette histoire du faussaire dont il avait fait la connaissance à Port Saïd, à Alger-Centre. «Ce n´est pas lui le faussaire, mais l´utilisateur de ce faux et nous n´allons pas tenter de taire ces délits ou plutôt ce délit (l´usage de faux), fait prévu et puni par l´article 222 du Code pénal qui dispose dans son alinéa concernant ´celui qui sciemment, fait usage desdits documents contrefaits, falsifiés ou altérés, encourt une peine d´emprisonnement ferme de six mois à trois ans et d´une amende de 1500 DA à 15.000 DA.» C´est dire que le législateur a prévu des dispositions dans le chapitre des faux commis dans certains documents administratifs et certificats. L´indulgence du tribunal est réclamée surtout que Ouadah réside à Sidi Aïssa (wilaya de M´sila) et il commence à ressentir les effets de nombreux déplacements sur El Harrach à cause des renvois. Et lorsque Maître Benouadah Lamouri plaide l´indulgence, c´est qu´il y a un élément qui joue en faveur du justiciable qu´il défend avec beaucoup de conviction. «M.le président, nous avons une bonne impression sur les magistrats de la cour d´Alger. Certains ont certes, la main lourde dans leurs décisions, mais jamais à tort. Et nous sommes encore plus à l´aise pour crier notre joie intérieure d´être convaincus, avant même le tribunal, que notre client a été victime d´un faussaire. Des faussaires qui grouillent un peu partout, chassant des naïfs, des cupides, des gens qui ne se rendent pas compte de leurs dérives qu´une fois pris dans les filets des services de sécurité. Tendez lui la main. Cela vaut le coup de sortir hors du bourbier un ´naufragé´´ malgré lui», avait plaidé le défenseur qui n´a pas voulu trop faire perdre son temps au juge qui brille par sa persévérance à appliquer la loi dans toute sa rigueur, faisant fi des ressentiments des uns et des autres. N´ayant de fixation que sur la présence de preuves pour statuer le plus sereinement du monde. Il est encore plus serein de signaler que la magnifique plaidoirie de Maître Lamouri a, à elle seule, édifié le président de la section correctionnelle qui adore ceux des plaideurs qui vont droit au but, sans fioriture, ni dribbles inutiles qui dérangent le tribunal, heureusement peu tolérant pour ce qui est des ratés en pleins débats. Des débats sanctionnés pour ce dossier par un verdict heureux: le résident de Sidi Aïssa s´en sort bien avec une relaxe au bénéfice du doute et cela, après une courte mise en examen dûment chapeautée par un Oussaâdi des grands lundis de ce mois de mars 2011, le 28 précisément.