Les verts vont être appelés, demain à Blida, à confirmer leur statut de favoris. Comme de coutume, tous les deux ans, l'équipe nationale de football est appelée en compétition officielle au mois de juin. Un rendez-vous qu'elle se doit d'assumer mais qui, à la longue devient contraignant, car intervenant à une période où tout le monde aspire à du repos et à des vacances bien méritées. C'est qu'après le match de demain, ce ne sera pas fini, puisqu'il faudra effectuer le déplacement au Tchad, le 6 juillet, pour l'ultime match des poules éliminatoires de la CAN 2004. Un match pour lequel l'entraîneur national, Georges Leekens, a déjà annoncé qu'il ne sélectionnerait que 9 joueurs de l'équipe «A», le reste étant composé de joueurs espoirs qui viennent de s'illustrer en «atomisant» leurs homologues du Tchad pour le compte de la manche aller des éliminatoires des Jeux olympiques 2004. Les espoirs retenus resteront d'ailleurs sur place, à N'djamena, après le match retour du 29 juin. Cette option prendra, bien sûr, effet que si le rendez-vous namibien est négocié victorieusement ou, à tout le moins, avec le point du match nul qui assurerait la qualification au tournoi final. Mais Leekens se méfie du match de demain. Ce genre de rendez-vous, qui apparaît facile sur le papier, est à prendre au sérieux. La raison est que nos joueurs ont une certaine tendance à se voir qualifiés avant d'avoir été soumis à l'exercice du terrain. Dans le passé, pour ceux qui ne le savent pas, ces rencontres officielles du mois de juin contre des adversaires supposés faciles, nous ont valu quelques terribles désillusions. Il n'y a qu'à se rappeler de l'humiliante élimination de la Coupe du monde 1998, dès le match des préliminaires contre le Kenya en 1996. A l'époque, on évoquait les tours suivants alors qu'à l'aller, à Naïrobi, l'alerte avait été sérieuse avec une défaite de l'EN sur le score de 3 buts à 1. C'est pourquoi, l'entraîneur belge y a été de son discours autoritaire et persuasif pour mettre en garde ses joueurs contre tout excès de zèle. «Nous n'avons besoin que d'un seul point pour nous qualifier. J'ai insisté auprès des joueurs pour qu'ils ne tiennent pas compte de ce paramètre. Il faudra mettre le paquet et se battre pour la victoire. Je sais qu'ils sont au bout d'une saison harassante. Je sais, surtout, que ces derniers temps ils ont beaucoup songé à leur avenir avec leurs clubs respectifs. Mais là il s'agit de l'équipe nationale, celle qui représente le pays. Il va falloir leur faire tout oublier pour se focaliser seulement sur le match de vendredi.» Malheureusement, du côté de l'effectif, tout n'a pas été parfait. De nombreux émigrés sur lesquels le belge comptait, lui ont fait faux bond. Pour parer à leur absence il a dû se rabattre sur Diss, Rouane, Ouahid et Ammour. «Il n'est pas utile de regarder derrière. Ces joueurs ne sont pas venus, il faut les oublier. Cela accrédite l'idée qu'il est plus que jamais nécessaire de mieux préparer les joueurs locaux», dira l'entraîneur national. Toujours est-il qu'il se veut optimiste, en ajoutant qu'«en football il faut savoir positiver et voir de l'avant».