L'entreprise qui réussit c'est celle qui s'adapte en permanence et l'entreprise qui s'adapte en permanence, c'est celle qui est capable d'innovation. C'est un peu le message qu'essaye de faire passer le séminaire international sur le dispositif d'incubateur dont les travaux ont débuté hier à l'hôtel El-Aurassi. Le public, composé essentiellement d'entrepreneurs et de chercheurs, a été convié par l'Anverdet (Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique), une structure récemment créée, qui a été chargée d'organiser la rencontre entre le monde de l'entreprise et le monde de la recherche scientifique. Le séminaire animé par des spécialistes algériens et étrangers venus de France, du Canada, du Royaume-Uni, de la Suisse et de la Tunisie se poursuivra aujourd'hui et devra déboucher sur des recommandations à l'adresse de l'Anverdet, laquelle tente, tant bien que mal, de remplir en Algérie le rôle d'agence matrimoniale pour les chercheurs et les entrepreneurs. Hier les participants au séminaire ont assisté à plusieurs communications entre autres les «Conditions (exogènes) de la démarche novatrice pour la création d'entreprise», donnée par Kamel Bourezg, consultant international et «L'incubateur: contexte de création, objectifs et moyens de fonctionnement» donnée par Sylvestre Wozniak (France). Ce dernier, s'appuyant sur de nombreux exemples d'incubateurs mis sur pied en France, en Russie et en Tunisie, a expliqué que cette structure est installée généralement au sein d'une école à vocation technologique comme l'école d'ingénieurs. L'incubateur dispense aux incubés (formés des porteurs de projets) conseil et formation, et les assiste sur le plan logistique. La formation peut durer de 6 à 24 mois. Il conclut son intervention en s'interrogeant sur la définition à donner à l'incubateur, lequel est aussi appelé pépinière. «C'est un outil parmi tant d'autres qui, pour contribuer au développement économique d'un territoire, à la création d'activités d'entreprise, d'emplois et de richesses mais orienté vers l'innovation et les projets à forte valeur ajoutée et à fort potentiel de développement».