Un groupe armé a attaqué, dans la nuit de samedi à dimanche, la demeure d'une famille, située à Oued El-Kebir dans la localité de Merdjat Sidi Abed. Cette attaque est intervenue au moment où les forces combinées en opération à Guerboussa, dans la wilaya de Relizane, ont réussi à éliminer 6 terroristes du groupe Houmet Eddaaoua Es Salafia. Le groupe, auteur de la lâche agression, serait, selon des témoignages, composé d'une dizaine de terroristes armés de kalachnikovs. Il était environ 22h30 quand, profitant de l'obscurité qui baigne le douar de Oued El-Kebir, dépourvu d'éclairage public, les terroristes se sont faufilés vers la maison de la famille Lakriche. Après avoir investi la demeure, les terroristes ont regroupé les membres de la famille au nombre de 7, avant d'aligner le père Abdelkader Lakriche, un sexagénaire, son épouse et 3 de leurs enfants contre le mur de la cour, qu'ils partageaient avec quelques bêtes qui leur permettaient de survivre dans cette pauvre région. Sans sommations et sans pitié, ils tireront plusieurs rafales qui atteindront mortellement les victimes alignées comme devant un peloton d'exécution. Les cris des suppliciés et les rafales de kalachnikov alerteront les voisins, armés dans le cadre des groupes de légitime défense. Ces derniers se mettront à tirer des coups de feu en l'air pour donner l'alerte. Dans leur retraite, les terroristes emporteront avec eux deux jeunes filles de la famille Lakriche. Les éléments de la Gendarmerie nationale appuyés par ceux de la Bmpj, ont entamé des recherches qui se poursuivent encore pour retrouver la trace des terroristes qui se seraient repliés vers les monts qui surplombent la région de Ramka et Aïn Tarik. Selon certains observateurs, cette opération constitue une diversion effectuée par les groupes, actuellement soumis au pilonnage par les forces combinées de l'ANP à l'ouest des monts de Aïn Tarik. Les sanguinaires de Salim El-Afghani auraient décidé d'opérer à l'Est de la zone passée au peigne fin, par les forces combinées de l'ANP pour permettre à leurs acolytes de desserrer l'étau qui les entoure. Les forces de l'ANP, sur la base de renseignements précis fournis par un terroriste repenti, soumettent depuis vendredi dernier le flanc ouest des monts de Aïn Tarik à un bombardement intensif, durant lequel 3 avions Mig et 4 hélicoptères ont été utilisés. Une opération de déminage a été décidée pour permettre aux éléments de l'infanterie, de progresser dans cette région, truffée de pièges tendus par les éléments du HDS, qui y ont installé leur Q-G. Dans un premier bilan, 6 terroristes ont été éliminés dont un émir originaire de Relizane au cours du premier engagement qui a suivi le premier assaut de l'ANP. L'identification des terroristes éliminés, est actuellement en cours et le ratissage, qui a permis le déminage d'un large périmètre utilisé comme lieu de pacage par les éleveurs, se poursuit. Non loin de là, à Aïn M'rane, dans la wilaya de Chlef, l'enquête sur les circonstances de l'assassinat de 4 pensionnaires de l'école coranique de la zaouia de Hadj Aïssa, douar Goufaf a porté ses premiers fruits. En effet, 4 gardes communaux et le responsable du cantonnement du douar Goufaf viennent d'être désarmés, démis de leurs fonctions et incarcérés en attendant leur procès. Ces derniers sont poursuivis pour abandon de poste et non-assistance à personne en danger. Le jour du massacre, qui avait entraîné la mort de 7 citoyens, les gardes avaient déserté leur poste, selon leurs procès-verbaux d'audition sur ordre du responsable du cantonnement, qui leur aurait intimé l'ordre d'évacuer le poste. Des aveux que le responsable a, bien sûr, niés.