Le MSP développe un nouveau langage Contrairement à M.Soltani qui menace de se retirer de cette coalition, M.Djemaâ déclare que son parti reste au sein de l'Alliance jusqu'à la fin du mandat présidentiel. Le MSP réitère ses «observations» sur les réformes politiques annoncées par le chef de l´Etat lors de son dernier discours. Par la voix de son porte-parole, Mohamed Djemaâ, la formation de Bouguerra Soltani estime qu´il est plus urgent d´arrêter un calendrier quant à la mise en oeuvre des décisions du chef de l´Etat. Lors de son passage, hier, à l´émission «Politique» diffusée sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M.Djemaâ a annoncé, que le Mouvement de la société pour la paix souhaite que ces réformes soient concrétisées sur le terrain avant la fin de l´année en cours. Et de justifier cette position par les prochaines échéances électorales qui se profilent à l´horizon. «Nous souhaitons voir ces réformes appliquées sur le terrain avant la fin de l´année pour nous permettre d´aborder les échéances électorales de 2012 avec de nouveaux textes et une nouvelle législation», a-t-il dit. Au sujet de la révision de la Constitution, le porte-parole du MSP estime que sa formation politique prône la voie référendaire plutôt que de passer par les deux chambres du Parlement. «Nous souhaitons à ce que la nouvelle Constitution soit soumise à un référendum populaire et non pas à une Assemblée populaire nationale très contestée», a-t-il dit. Par la même occasion, M.Djemaâ réitère que son parti soutient la proposition d´un régime parlementaire qui mettrait fin, entre autres, à l´existence du Conseil de la nation qui n´a plus, selon lui, sa raison d´être. «Le Sénat a été mis en place dans une conjoncture particulière. Tant que la conjoncture, aujourd´hui n´est plus la même, nous ne voyons pas la raison d´existence du Conseil de la nation», a-t-il dit. L´invité de la Chaîne III a dévoilé qu´une commission de 15 membres de l´Alliance présidentielle va se réunir prochainement pour débattre les réformes politiques annoncées par le chef de l´Etat. Au sujet de l´Alliance présidentielle, M.Djemaâ a fait savoir que sa formation ne se retirera pas avant la fin du mandat du Président Bouteflika. «Nous sommes au sein de l´Alliance présidentielle. Nous avons soutenu le programme du Président, nous continuons donc à le soutenir jusqu´à la fin de son mandat en 2014». Le MSP développe un nouveau langage. Le président du parti, Bouguerra Soltani, a maintes fois menacé de se retirer de cette coalition. Il avait même annoncé que la décision finale sera prise au mois de juillet prochain lors de la réunion du conseil consultatif du parti, Emboîtant le pas aux cadres du MSP et à son président. notamment, M.Djemaâ a déclaré que le gouvernement cherche, à tout prix, à acheter la paix sociale. Selon lui, les différentes mesures annoncées sont plutôt d´ordre social qu´économique. «L´Etat cherche à gagner du temps à travers les différentes mesures sociales annoncées», a-t-il dit. Et de déplorer: «Un Etat ne doit pas se plier au chantage de la rue. Il faut avoir le courage d´affronter les différents problèmes et dire la vérité aux Algériens», a-t-il conclu.