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Pris comme un rat
Publié dans L'Expression le 07 - 05 - 2011

Le juge de Koléa est arrivé à trier: qui des quatre frères a été l´auteur des deux délits signalés par Oumari?
Deux frères sont en taule pour coups et blessures volontaires et destruction de bien d´autrui. Deux autres frères sont en liberté provisoire. Le comble, c´est que de tout ce beau monde debout à la barre - inculpés et victime sont voisins - deux inculpés ont déjà comparu par devant la justice pour coups et blessures volontaires à l´aide d´une épée et que l´affaire est en appel à Blida.
Le 17 mars 2011, Salim Oumari est agressé par Missi Yassine, Kamel, Rabah, Billel et Houcine, tous des frères en pleine ire et ayant barré les issues de la route avec leur auto «Atos», en vue de l´empêcher de s´enfuir à bord de son véhicule en mauvais état juste après les coups portés sur la tôle et les vitres.
Radia M. et son père passaient par là et ont (auraient) tout vu. Chez les Missi, on jure que c´est une connaissance de la victime...
Entendus, les cinq jeunes ont nié en bloc. Salim Omari a sur lui un certificat médical de huit jours et une auto en miettes. Un à un les cinq inculpés diront ce qu´ils ont toujours affirmé durant l´enquête.
«Ce n´est pas nous qui avons cassé l´auto», diront-ils à l´unisson. «Alors c´est lui qui a détruit son propre véhicule», rétorque le président. L´un d´eux va alors sortir une histoire de tournevis brandi par Omari et ce, à Khraïcia.
«C´est donc qu´il y avait danger?», note Hadj Rabah Barik, le président de la section correctionnelle du tribunal de Koléa (cour de Blida). Kamel Missi raconte avoir vu Salim-Omari arriver au volant de son auto à une folle allure avant de heurter notre «Atos». Il regrette que cette histoire soit arrivée à des voisins de trente ans!
«Billel dit qu´il était absent le 17 mars, lorsque je le rencontrais, il ne pouvait pas s´empêcher de me provoquer. Durant quatre mois, il m´a cherché et je n´ai jamais répondu», avait-il raconté en sanglotant comme si chercher quelqu´un, amoindrissait...
Plus qu´ému, Omari, la victime, a dénoncé le comportement de frères Missi qui ont instauré un paiement obligatoire pour tous ceux qui viennent déposer les sachets de détritus. Lorsque les services de sécurité l´ont su, ils sont intervenus et mis le holà. «Ils ont alors cru que j´étais le délateur. Je ne suis pas un délateur. Par contre, eux, m´ont tendu un guet-apens. Ils m´ont bouché les deux issues pour sortir de la rue, où ils m´ont agressé avec une pioche, un râteau, une pelle tout ce qui pouvait endommager la voiture.»
Samir L., est un témoin sous serment qui affirme être présent le 17 mars sur les lieux. Il va déclarer que Omari avait foncé sur le véhicule et que des passants l´avaient frappé pour le punir. «Mais je n´ai pas vu les gens le frapper. On m´a dit...»
Maître Naïma Mansouri, l´avocate de la victime, veut savoir s´il a vu la «Mercedes» être saccagée. Salim.L., le témoin explique qu´il a vu la voiture entrer de plein fouet sur l´auto des frères Missi. Il croit savoir que les dégâts subis par la «Mercedes» l´ont été à la suite du choc.
Il n´a même pas vu cette fameuse Radia qui a déposé en qualité de témoin. Et elle va carrément enfoncer les frères Missi car, avait-elle expliqué, «je passais avec ma mère, lorsque j´ai vu ces jeunes, les quatre s´en prendre à la Mercedes et la mettre en pièces, sous les cris des femmes du voisinage.
Après s´être acharnés sur l´auto, ils ont rossé la victime à coups de barres de fer», répéta-t-elle avant de se prendre en contradictions devant le déluge de questions précises de Barik plus que prudent, car il sait à quoi s´en tenir pour ce qui est des ravages de la culture du témoignage.
Amar Kerkouche sera le troisième témoin des faits à passer à la barre et à prêter serment. Et il va ressortir, car il déclare tout de go qu´il n´a rien vu. Il est vite remercié!
Ali Bouas, trente ans, sera le dernier témoin à venir éclairer le tribunal: «Je n´ai rien vu!» Le juge venait d´être édifié et avait encore une fois joué avec ces histoires de témoignages nuls et non avenus!
Après de très longues minutes de débats, l´attentif et surtout vigilant Hadj Barik se retire pour une audience à huis clos et examiner le dossier Missi-Omari. Il a pris tout son temps pour écarter tous les témoignages. Il a trié les mots crachés par la victime qui en avait trop dit. Il a retenu les propos décousus des quatre frères avant de ne retenir que Yassine reconnu coupable de coups et blessures volontaires à l´encontre de Omari Salim qui a d´ailleurs bénéficié de vingt mille dinars de dommages pour les coups encaissés.
Sur les quatre frangins, seul Yassine a écopé d´une peine de prison de deux mois et demi assortie du sursis. C´était bien payé. Maître Naïma Mansouri avait, elle, décidé d´interjeter appel estimant le verdict trop «mou».
Quant aux quatre frères, dont les deux détenus, ils ont passé la nuit du dimanche à lundi chez eux, mais marqués par le sursis de Yassine qui devra faire attention dorénavant, car la justice a toujours le bras long et une mémoire d´éléphant grâce au casier judiciaire.


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