Le secrétaire général du FLN refuse de s'inscrire dans le camp des partisans de l'abolition de la peine de mort. La qualité des candidatures à la présidentielle, suscite des inquiétudes. «Nous souhaitons qu'il y ait de bonnes candidatures», a déclaré le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Ce souhait cache bien une crainte de voir le crédit du scrutin affaibli. Invité, hier, à l'émission En toute franchise, diffusée sur les ondes de la Chaîne III, M.Belkhadem a émis, à maintes reprises, le souhait de voir les grosses pointures politiques parmi les concurrents au palais d'El Mouradia. Il a même cité à titre nominatif les trois leaders politiques, à savoir Mme Hanoune, Cheikh Djaballah et M.Sadi. «Oui, je souhaite que des responsables qui ont un ancrage politique soient candidats à l'élection présidentielle», persiste et signe M.Belkhadem. Loin de porter atteinte aux candidats en lice, il explique que la participation des figures politiques va animer un débat contradictoire et donner plus de poids et de crédibilité à l'élection. «Il faut qu'il y ait un débat d'idées et des programmes politiques différents», a-t-il insisté tout en rappelant qu'«il s'agit d'élection présidentielle». Cette déclaration traduit quelque part le mécontentement du chef de file du FLN quant à l'intérêt que suscite la course à la présidentielle. M.Belkhadem garde un grand espoir quant à la participation des responsables des formations politiques. «Les délais légaux ne sont pas encore consommés», a-t-il avancé en précisant qu'il n'y a aucune contrainte ou difficulté qui entrave la participation des «poids lourds» à l'élection. Si le président de l'Alliance insiste ce n'est pas pour rien. La présence des figures connues sur l'échiquier politique donne une autre dimension à l'élection présidentielle et même crédibilise davantage le score. Tout en voulant arracher un bon score, M.Belkhadem ne veut pas que son candidat se retrouve devant des petites pointures. Avec la participation des leaders politiques, explique-t-il, la victoire ne sera pas facile comme certains se l'imaginent. L'invité de la Radio a écarté la thèse selon laquelle la victoire du candidat de l'Alliance présidentielle est déjà acquise en affirmant: «La victoire n'est jamais acquise.» Maintenant que Saïd Sadi s'est désisté de la course, l'espoir de Belkhadem se rétrécit. Il ne reste que Louisa Hanoune et Abdellah Djaballah qui peuvent garnir le «bouquet». Alors que le PT maintient le suspense, la candidature de Cheikh Djaballah ne fait pas l'unanimité au sein de la mouvance islamiste. Il faut reconnaître que parmi les candidats qui se sont officiellement prononcés, aucun ne dispose d'une aura sur la scène nationale. A l'exception du patron du FNA et de celui de Ahd 54, les autres candidats sont inconnus sur la scène politique nationale. L'absence des poids lourds risque d'influer sur la qualité de la compétition et du débat politique. Comme elle risque même de démotiver l'électorat. Voulant écarter le scénario des législatives de 2007, le président actuel de l'Alliance a affirmé que la campagne sera basée sur la mobilisation massive des citoyens. Selon lui, il est du devoir de tous les partis politiques et des associations de contribuer à la sensibilisation des esprits. L'Alliance va élargir ses rangs aux associations qui soutiennent la candidature du Président pour mener la bataille sur le terrain. Se montrant confiant, M.Belkhadem rappelle que les élections présidentielles n'ont jamais enregistré un taux de participation en dessous de 50%. Interrogé sur l'annonce de la candidature du président de la République, M.Belkhadem a fait savoir qu'elle interviendra après la convocation du corps électoral. Selon des sources proches, le président va annoncer sa candidature en début février. Par ailleurs et concernant le sujet qui fait l'actualité, à savoir l'abolition de la peine de mort, le secrétaire général s'est montré catégorique. «Nous ne pouvons pas aller contre une disposition coranique», a-t-il indiqué. Et d'enchaîner: «Je respecte ceux qui sont pour l'abolition de la peine de mort, mais je ne la partage pas.» M.Belkhadem s'est référé à un verset du Saint Coran pour justifier son point de vue et estime que chaque pays a ses spécificités qu'il faut respecter.