Les plages de la cité des Hammadites sont prises d'assaut par une foule avide de détente et de repos. Des estivants venus des wilayas limitrophes, telles que Sétif, Tizi Ouzou, Jijel sont, depuis quelques jours, sur place et à l'affût de la moindre parcelle de sable pouvant leur permettre de s'étendre sur une serviette et de contempler l'azur bleu qui s'étend à perte de vue devant eux. Vieux ou jeunes, hommes et , forment ce monde cosmopolite qui s'unit dans un seul but, et dans le même lieu. Malgré la dernière catastrophe naturelle vécue par l'Algérie, la vie continue. Les habitudes reprennent le dessus, et les vacances scolaires, presque entamées, arrangent les familles qui veulent changer d'air le temps d'un week-end sur la plage. Le week-end dernier, le thermomètre a oscillé entre 30 et 35°. Une chaleur torride a plané sur les hauteurs du vieux Bougie, jusqu'à pousser les gens à quitter leurs résidences, pour se regrouper aux abords des Aiguades - ancien port numidien de Bougie construit par les Phéniciens, huit siècles Av. J-C. Ici, la fraîcheur incite au repos et les Aiguades, cette source naturelle à l'eau de cristal, vous fait penser à un site balnéaire sorti tout droit d'un panneau publicitaire. Des familles trouvent en ces lieux le site idéal à leurs éventuels déplacements d'autant plus qu'ici la montagne et la mer s'unissent pour donner naissance à un paysage d'une incomparable beauté. Plus loin, c'est la côte de Boulimate, Saket, Tighremt, Beni K'sila...qui offrent leur beauté sauvage et naturelle aux visiteurs. En passant par Beni K'sila, une pensée pour Ammi Idir - directeur de Soummam Tour, et propriétaire du camp de vacances familial de Beni K'sila - nous traverse l'esprit. Il fut un temps où les vacances étaient programmées en ces lieux et préparées des mois à l'avance. L'organisation infaillible dans ce camp avait attiré même des familles étrangères à un moment où l'Algérie touristique était boudée. Ammi Idir, que Dieu ait son âme, avait laissé, à n'en pas douter, de très bons souvenirs dans les coeurs. Ce camp reprendra vie à n'en pas douter, et quelques badauds rencontrés çà et là dénotent d'une forte présence d'estivants cette année aussi. Béjaïa, à l'instar des 14 wilayas côtières que compte notre pays, se voit déjà assaillie de toutes parts et sollicitée pour la grande saison. Des centres de vacances, des camps de toile, des auberges de jeunes, des complexes touristiques, affichent d'ores et déjà la bonne mine d'autrefois. Pour l'été 2003, la chaleur est déjà au zénith, et des hôtels en ville se préparent à recevoir des touristes de tout bord. Le jeu en vaut d'ailleurs la chandelle, si l'on en juge par les arrivées régulières des car-ferry et des transports aériens qui ne cessent de déverser des flots d'émigrés dont la nostalgie a fini par avoir raison de leurs réticences. Les temps sont durs pour tout le monde, certes, mais le déplacement en vaut la peine, surtout quand il s'agit de vacances. Parrainée par Yemma Gouraya du haut de ses six cent soixante mètres, Béjaïa vous souhaite à tous la bienvenue.