La participation de M.Mehri donnera du tonus à la commission Bensalah à qui il a été reproché de n'inviter que d'illustres inconnus. L´ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, a répondu favorablement à l´invitation de la commission Bensalah. Et il l´a fait savoir, hier, dans un communiqué laconique adressé à l´ensemble des médias nationaux. «J´ai reçu avec un grand intérêt votre invitation à participer au débat sur ces importantes réformes politiques pour l´avenir de notre pays. Et avec toute la considération que je porte à la mission dont vous avez été chargé et mes réserves sur certains côtés, je considère que ma rencontre avec vous et vos collaborateurs, sera une occasion pour moi afin de participer à ce débat», a écrit M.Mehri dans sa lettre qui ne manquera pas de surprendre bien des observateurs. Pour Abdelhamid Mehri, qui sera reçu demain, l´ordre du jour de la rencontre avec Abdelkader Bensalah est clair. Il s´agit de détailler le contenu de la lettre envoyée au président de la République en février dernier, pour un changement pacifique du régime.Dans cette lettre M.Mehri avait particulièrement insisté sur la nécessité de l´ouverture d´un «débat national politique profond et général autour de la démarche qui doit être adoptée pour le changement de système en Algérie». Cette annonce constitue la première surprise de ces consultations qui allaient sombrer dans l´a-peu-près au vu de certains invités conviés. Des invités que l´actuel secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem n´a pas manqué de dénoncer publiquement à la Télévision nationale. Aussi, M.Mehri donnera-t-il un important crédit à la commission Bensalah après avoir enregistré des défections de grosses pointures de la politique nationale. On cite, notamment Mouloud Hamrouche, Hocine Aït Ahmed, Ali Yahia Abdennour Mokdad Sifi, Abdallah Djaballah, Bouchachi. C´est un véritable tournant dans le processus des consultations politiques. Reste à savoir si M.Mehri a reçu ou non des garanties et surtout quelles sortes de garanties qui l´auraient convaincu de prendre part à ces consultations politiques. Par ailleurs, d´une part, de l´autre, il faut s´attendre à ce que les personnalités qui, jusque-là étaient réticentes, prennent la décision de participer à cette commission. Le président de la République avait annoncé, dans son discours à la Nation du 15 avril dernier, des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l´essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, Code de l´information, Code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement «en profondeur» de la Constitution.