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L'intuition d'Aberkane
DOSSIER PESTE A ORAN
Publié dans L'Expression le 07 - 07 - 2003

Comme toutes les zoonoses non maîtrisées, ce fléau peut avoir un large spectre de nuisance.
Le ministre de la Santé a, dès l'apparition du premier cas de peste dans l'Oranie, incriminé la mobilité des populations et l'insuffisancedes contrôles sanitaires aux frotières. Ce sont là autant de facteurs à risque supplémentaire pour la résurgence ou l'apparition de certaines maladies infectieuses éradiquées où jusque-là inconnues en Algérie. A l'instar des risques de méningite à méningocoques, d'IST/Sida, de diphtérie, qui se sont également amplifiés en Algérie du fait, justement des mouvements transfrontaliers en augmentation durant les années 90 et 2000, note un rapport du ministère de la Santé. Cependant, et en dépit de son apparition soudaine, les autorités médicales auraient-elles pu prévoir la résurgence du fléau moyenâgeux qu'est la peste ! Dans l'absolu oui. Puisque le déficit en eau potable dont souffrait Kehaïlia, cette bourgade à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, était bel et bien criant: l'eau ne parvenait dans ce hameau que quarante cinq minutes tous les dix jours. Or la carence en eau potable, telles la non-conformité du réseau d'assainissement et de l'AEP et la persistance d'une part importante de l'habitat précaire, les causes principales des maladies transmissibles qui continuent à grever considérablement la santé des Algériens. Cette fois, la rareté de l'eau n'a certes pas donné lieu à une classique maladie à transmission hydrique mais pire à la peste noire. Cette dernière, bien que n'ayant jamais existé dans les annales du ministère de la Santé, a, néanmoins, trouvé un décor tout planté pour sa réapparition: les mauvaises conditions d´hygiène et surtout l´insuffisance de contrôle du réservoir animalier, lequel a contribué à l'extension de certaines zoonoses. Cette fois, il ne s'agit pas d´une traditionnelle leishmaniose ou autres brucellose, limitées jusque-là à quelques wilayas du Sud, mais bel et bien de la peste dont a parlé Camus. La paupérisation conjuguée au relâchement de la vigilance dans le cadre de la lutte contre la dégradation de la qualité du cadre de vie a fini par enfoncer le couteau dans la plaie déjà béante, d´un environnement avalisé. De fait, les zoonoses les plus fréquentes en Algérie, sont au nombre de quatre: la brucellose, la leishmaniose, la hydatidose et la rage humaine que vient de l'enrichir la peste. Elles figureront, désormais au nombre de cinq dans la nomenclature des zoonoses nationales. Ainsi, la peste a-t-elle pu être, tant bien que mal, jugulée à temps par les équipes d'épidémiologistes algériens, aidés des sommités de l´OMS, sinon le bilan aurait pu être catastrophique. Encore faut-il attendre l'épilogue de l'enquête épidémiologique encore en cours pour être tout à fait rassuré. Surtout lorsque l'on sait que les zoonoses non maîtrisées peuvent avoir un large spectre de nuisance. A titre d´exemple, pas moins de 3933 algériens ont été atteints de brucellose en 2000 ce qui correspond à une incidence annuelle de 13 cas pour 100.000 habitants. Et 4450 cas de leishmaniose au cours de la même année, dont 220 cas, atteint de la forme la plus grave de la leishmaniose, à savoir la leishmaniose viscérale. Pour l'hydatidose pas moins de 500 à 700 cas sont déclarés chaque année. Quant à la rage humaine, largement évitable grâce à la vaccination, elle a tout de même réussi à tuer en 2000 pas moins de seize personnes. Ce qui pose le problème de l'information et de l´éducation sanitaire, mais également de la disponibilité du vaccin dans ce dernier cas. En somme, les investigations permettront-elles, de vérifier l´intuition du ministre de la Santé, consistant à incriminer en premier lieu, l´importation de virus et autres bacilles meurtriers ! Si l'hypothèse s'est déjà confirmée pour le paludisme qui sévit encore dans le Sud du pays avec 541 cas déclarés en 2000 et qui sont des cas importés d'Afrique subsaharienne et liés au mouvement de populations transfrontaliers (notamment les populations en provenance du Mali et du Niger) pourra-t-elle l´être cette fois pour le terrible mal médiéval qu'est la peste?
A suivre.


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