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Saïd Hilmi vous salue bien!
FOCUS
Publié dans L'Expression le 14 - 10 - 2001

La nouvelle de sa maladie a fait l'effet d'une bombe dans les milieux artistiques, autant que parmi les téléspectateurs algériens.
Il est vrai que la sympathique tête d'El-Quazouini ne peut laisser indifférent. Ayant le sens de la reconnaissance du ven-tre, le public est loin d'oublier les magnifiques soirées que lui a procurées l'artiste, particulièrement à un moment où tout un peuple était mis entre parenthèses par les méfaits autant pervers que criminels de cette bête immonde, le terrorisme pour ne pas le désigner.
Saïd Hilmi, c'est de lui qu'il s'agit, est, grâce à Dieu, toujours sur ses deux jambes même s'il est, quelque part, affaibli par une ma-ladie qui n'arrive cependant pas à avoir raison de sa verve, de son humour et autant de calembours. Fidèle à son personnage de toujours, il nous a habitués à tant de farces, il est vite sorti de sa torpeur pour nous signifier qu'il est certes malade mais pas fini. Ce que confirme son grand frère, Mohamed pour ne pas le désigner: «Dieu, merci, l'état de santé de mon frère n'est pas aussi alarmant comme souligné par certains. Même si Saïd est particulièrement fatigué et ses médecins traitants convaincus qu'il nécessite des soins rapides à l'effet d'éliminer toute possibilité d'aggravation.»
La nouvelle de la maladie du comédien a fait le tour d'Algérie puisque des appels ont réconforté autant que comblé d'aise un artiste de coeur qui, à son humble avis, ne s'attendait nullement à de royales sollicitudes: «Au risque de blasphémer, je dirai même que je leur dois l'amélioration de mon état de santé. Les appels de mes proches et amis me sont allés droit au coeur. Je suis vraiment touché par autant d'intérêt.»
Une considération chorale qui n'a pas été démentie, dans le même ordre d'idées, par les réactions du ministère de la Communication et de la Culture comme de certains appareils idéologiques d'Etat avec, à leur tête, l'Office national des droits d'auteur, la Télévision algérienne comme l'ENRS: «Je les remercie toutes et tous d'avoir suscité un élan de générosité qui les honore et traduit dans les faits l'intérêt manifeste qu'il porte, désormais, à la culture nationale, en général et à l'artiste algérien, en particulier.»
Pour Mohamed Hilmi, le frère et non moins éternel jeune premier, c'est tout simplement fabuleux, magnifique que les autorités compétentes réagissent avec promptitude pour voler au secours d'un artiste qui, à l'image de ses collègues, ne dispose même pas de statut à même de favoriser une gestion salutaire de sa carrière: «Vraiment, et je parle au nom de Saïd et de toute la famille, le geste de M.Mohamed Abou honore l'Etat algérien. Il y a quelque chose de changé, de plus humain dans les rapports entre l'Administration et les artistes. Je profite de l'occasion qui m'est offerte ici pour rendre un vibrant hommage à M.Hamraoui Habib Chawki dont l'humanisme et la disponibilité nous sont allés droit au coeur. Que dire alors de Hakim Taoussar, DG de l'ONDA ou de Fatima Aït-El-Hadj?»
L'émotion du frère aîné est grande. Elle s'explique, justifiée qu'elle est, par l'amère expérience vécue par feu Rouiched qui n'eut droit à une prise en charge, pour des soins à l'étranger, que très tardivement. Mohamed Hilmi en parle les larmes aux yeux. Ce qui justifie les raisons qui l'ont poussé à tirer, à temps, la sonnette d'alarme et à savourer, par la même occasion, la victoire que son frère a remportée sur le sort injuste réservé aux artistes, en l'absence d'un statut particulier. A ce propos, l'aîné des Hilmi (qu'il ne faut pas confondre avec les Ferchaux) n'est pas du tout tendre avec les bureaucrates qui ont eu à parapher, au lendemain de l'Indépendance nationale, une convention sur la sécurité sociale et la retraite avec la France: «A cause de leur incompétence, les artistes sont obligés d'acheter des points pour décrocher leur retraite. Toutes les cotisations faites à l'époque coloniale ne leur ont jamais servi.»
En attendant que cet injuste autant qu'épineux problème soit sérieusement pris en charge pour restaurer les artistes concernés dans leurs droits les plus légitimes, une réponse concrète à une situation concrète a été donnée à Saïd Hilmi qui, grâce au ministère de tutelle, est parvenu à bénéficier d'une prise en charge pour des soins, dès mercredi prochain, dans un des grands hôpitaux de la capitale française. Que les Hilmi nous reviennent très vite pour égayer nos soirées et contribuer à restaurer pleinement la dimension humaine seule en mesure de permettre à tout un peuple de se réconcilier avec lui-même


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