Il est à rappeler que plusieurs actions similaires ont été enregistrées ces derniers jours dans la périphérie du chef-lieu. La colère des habitants de Tizi, d'Ihaddaden Oufella et des commerçants de l'ex-place Ifri est montée d'un cran hier. Si les premiers ont assiégé le siège de l'APC du chef-lieu, les seconds n'ont pas trouvé mieux que de fermer la route au lieu-dit place Ifri sur le boulevard principal de la ville de Yemma Gouraya. Les habitants des deux quartiers, Tizi et Ihaddaden Oufella, relevant de la commune du chef-lieu, ont pris d'assaut, dès les premières heures de la matinée d'hier, le siège de l'APC pour manifester leur mécontentement contre le manque de moyens de transport. Selon eux, les bus refusent de desservir les deux quartiers pour cause de dégradation de l'état des routes. Malgré les interventions et les écrits des habitants desdits quartiers regroupés en association, les services de l'APC n'ont pas daigné intervenir pour faire sortir de l'isolement les nombreux habitants qui y vivent. Cette action a été épaulée par la grève des transporteurs de Tizi qui ont tenu à manifester leur soutien aux citoyens pour exiger le revêtement des routes en question. La situation a failli dégénérer sans l'intervention de sages qui ont engagé le dialogue avec le maire lequel invoque une incapacité matérielle de la municipalité à désenclaver certains villages. De leur côté, les commerçants de l'ex-place Ifri sont revenus à la charge pour la énième fois rappelant aux autorités concernées leur manquement en matière de prise en charge de leur recasement dans un endroit adéquat pour l'exercice de leur activité commerciale. En effet, les protestataires veulent retourner à la place Ifri où ils exerçaient et cela jusqu'à la fameuse décision de délogement prise par l'APC, à l'époque à majorité FFS. Depuis, malgré le changement de majorité en faveur du FLN, leur situation est demeurée inchangée malgré les promesses, restées jusqu'ici sans lendemain. En effet, évacuée à l'époque pour l'édification d'un «grand centre commercial», la place Ifri est demeurée, bizarrement, telle qu'elle était à l'époque de son évacuation. Des promesses de relogement dans un endroit adéquat ont été faites plusieurs fois par les équipes communales successives, sans pour autant aboutir. Il est à rappeler que plusieurs actions similaires ont été enregistrées ces derniers jours dans la périphérie du chef-lieu de wilaya. Ces actions qui semblent, aux yeux des protestataires, la meilleurs façon d'arriver à leurs fins ne sont pas sans créer des désagréments à une grande partie des estivants qui ont pour habitude d'opter pour la paisible côte béjaouie. Ne veut-on pas un développement local par celui de l'activité touristique entre autres?