Le front social est en ébullition à Béjaïa. Il ne se passe presque pas un jour sans que l'on signale des actions de rue de la part des habitants des différentes localités, étalant les différents problèmes auxquels ils sont confrontés. Ainsi, hier dans les communes d'Oued Ghir, Béjaïa et Tinebdar, des citoyens ont tenu à manifester leurs courroux et mécontentement devant les autorités communales, afin de les amener à trouver des solutions aux problèmes exposés. A Oued Ghir, c'est le siège de l'APC qui a été fermé par les habitants, pour protester, pour la énième fois, contre l'état délabré des routes, et exiger de l'APC leur réhabilitation, d'autant plus, estiment-ils, que les pluies torrentielles sont au rendez-vous cet automne. A rappeler que l'APC d'Oued Ghir a été fermée le 2 octobre, sans qu'une solution soit trouvée entre les antagonistes. A Sidi Aïch, c'est le siège de la daïra qui a été occupé hier par des habitants de la commune de Tinebdar, pour protester contre le manque d'aide pour le milieu rural, notamment l'aide au logement rural dans le cadre du Fonal. Les protestataires réclament des quotas de logements ruraux proportionnels à la demande. Enfin dans la ville de Béjaïa, ce sont quelque 50 commerçants qui exerçaient à la place Ifri, d'où ils ont été été délogés il y a 3 ans afin d'abriter un centre commercial, qui ont organisé un sit-in devant l'APC de Béjaïa pour protester contre les conditions de travail et le manque à gagner depuis leur délocalisation vers le stade scolaire et à Ihaddaden où ils occupent des stands. Ces commerçants sont dans tous leurs états suite notamment au retard accusé dans la construction du centre commercial à la place Ifri où ils devaient être installés. Ballottés d'un coin à l'autre, les protestataires revendiquent une solution définitive à leurs problèmes.