Plusieurs quartiers de la ville de Béjaïa ont été, hier, privés de courant électrique. Plus les responsables de Sonelgaz promettent une alimentation sans bavures, plus les coupures surviennent. Ne fait-on plus la différence entre délestage et coupures alors que c'est du pareil au même? Alors que le thermomètre a atteint le pic, c'est le moment que l'on choisit pour priver d'électricité les quartiers, à tour de rôle. C'est comme si chaque quartier devait payer sa note. Hier, même la radio locale en a fait les frais quoique les responsables de cette dernière en sont un peu responsables. Le groupe électrogène qui devait parer à toute éventualité ne fonctionne pas. Et dire que durant deux ans, on a tout fait pour remplacer cette radio mais pas l'essentiel, devrions-nous constater. Cette situation de coupures de courant intempestives n'a pas été pour plaire à de nombreuses personnes, notamment les commerçants et autres professionnels, pour lesquels le courant électrique est d'une importance capitale à leurs activités. Hier, c'était le silence radio. Le traditionnel journal de la radio n'a pas eu lieu. Sans prévenir, les responsables de Sonelgaz ont procédé à des coupures, privant ainsi des quartiers entiers de cette énergie sans laquelle rien ne peut fonctionner. Et les coupures sont telles qu'il faut avoir des nerfs d'acier pour ne pas som-brer dans la colère. Combien faudrait-il de groupes électrogènes pour oublier à jamais ces désagréments? La question taraude les esprits de tout un chacun. Que de promesses faites sur le bannissement du délestage. Ce dernier a, apparemment la peau dure à Béjaïa. Il est omniprésent au point d'être source d'angoisse. Ce n'est pas la première fois que cela arrive à Béjaïa. Dès que la saison d'été pointe son nez, le même scénario apparaît comme par enchantement. C'est la période du délestage tournant. Des coupures d'une demi-heure touchaient alors des localités entières. Les pics de chaleur de ces trois derniers jours ont, certes, induit une surconsommation depuis, notamment la généralisation des climatiseurs. Mais ces derniers constituent tout de même un droit. A défaut de leçons pédagogiques dont font preuve les responsables de Sonelgaz quant à la sensibilisation du citoyen autour d'une consommation modérée de cette énergie, il serait préférable que l'on oriente les efforts vers des solutions qui n'existent qu'à travers un investissement adéquat pour améliorer les qualités de service. Outre les désagréments, le délestage est source de nombreuses pertes sèches de matériels électroménagers, souvent endommagés à lors de la coupure ou du rétablissement du courant. En l'absence de projections futures pour répondre aux besoins d'une société béjaouie en pleine mutation, la situation risque de se maintenir en son état actuel. Le délestage est toujours là comme pour rappeler que rien n'a changé par rapport à l'an dernier.