Le mois de ramadhan étant à nos portes, il est bon de rassurer sur l'approvisionnement des unités de transformation Afin de mettre de l'ordre dans la maison, le dr Rachid Benaïssa a réuni les conseillers régionaux interprofessionnels des céréales et leur a demandé d'échanger leurs expériences. «On doit se parler, échanger les expériences, se dire des choses, c'est à cette seule condition qu'on pourra, réellement, avancer», a déclaré le Dr Rachid Benaïssa, lors d'une réunion-débat qu'il a animée, hier, en présence des représentants des 6 comités interprofessionnels des céréales qui ont vu le jour l'automne dernier. Désireux de mettre de l'ordre dans la maison qui commençait à se fissurer à cause, notamment, de l'absence de dialogue et de concertation entre les différents opérateurs, le ministre de l'Agriculture et du développement rural en a appelé à la sagesse des travailleurs de la filière «céréales», en les invitant à s'unir et s'entraider et ne plus continuer à vivre en vase clos. Pour lui, cette rencontre est très importante parce qu'elle regroupe l'ensemble des acteurs activant dans le secteur des céréales. A ceux qui doutent des capacités du pays en matière de production de blé et d'orge, Rachid Benaïssa est formel: «Les capacités existent pour concrétiser les intérêts des differents acteurs des filières.» Le mois de Ramadhan étant à nos portes, en homme avisé, M. Benaïssa, à propos de l'approvisionnement des minoteries et des unités de transformation durant cette période, a indiqué que des mesures ont été prises à ce sujet et que les citoyens n'ont pas à s'inquiéter. Cette rencontre avec les membres des comités interprofessionnels des céréales a été, aussi, mise à profit par le ministre pour faire une évaluation de la campagne moissons-battages de l'année 2010 et annoncer la campagne labours- semailles de la saison 2011-2012, ainsi que «les modalités et les conditions d'utilisation des capacités de stockage des transformateurs et la codification des relations interprofessionnelles dans la filière céréale». En matière de rendement, le comité interprofessionnel d'Oran s'est montré très actif en atteignant la production record de 7, 8 millions de quintaux l'année dernière. Faisant partie du club fermé des 50, c'est-à-dire des producteurs qui sont parvenus à un rendement de plus de 50 quintaux à l'hectare, ce comité qui regroupe une dizaine de wilayas, veut améliorer encore son rendement en promettant de faire mieux les années à venir. Les 300.000 hectares réservés à la culture du blé lui confèrent une situation privilégiée car ils lui ont permis de couvrir le tiers de la récolte enregistrée durant l'année 2010. Les représentants des cinq autres comités ambitionnent également d'améliorer leur rendement pour intégrer le cercle des 50, à condition, soulignent-ils, de lever certaines entraves tel le manque de main-d'oeuvre et d'équipements spécifiques qui retarde leur action. Le conseil régional interprofessionnel de Constantine Cric, dispose, lui, de 91 transformateurs répartis à travers 470.000 hectares et emploie 39.000 agriculteurs. Selon son représentant, il est très difficile de recruter parmi les jeunes qui rechignent à l'effort et préfèrent des boulots plus tranquilles et moins éprouvants.