Les pouvoirs publics ont pris des dispositions pour éviter les pénuries et spéculations durant le Ramadhan. Le Dr Rachid Benaïssa a indiqué hier en marge de sa rencontre avec les directeurs des Chambres de l'agricultures de wilaya que leur rôle a été important malgré les conditions dans lesquelles cette rencontre a été lancée. La Chambre nationale de l'agriculture a servi de trait d'union entre les agriculteurs et les pouvoirs publics concernés. Célébrant le 20e anniversaire de sa création, le ministre a rappelé également l'importance du renforcement de cet organisme par tous les moyens nécessaires, afin de pouvoir se mettre au diapason des besoins des agriculteurs. La Chambre devra renouveler son bureau national au mois de septembre prochain. Après avoir constaté les résultats enregistrés par la Chambre algérienne de l'agriculture, le ministre a rappelé l'importance du développement de la production agricole toutes filières confondues. La chambre nationale de l'agriculture englobe 1,1 million d'agriculteurs. «La production de certains produits agricoles à l'image de la tomate et de la pomme de terre commence à se stabiliser», a rassuré le ministre. En prévision du mois de Ramadhan prochain, le ministre en indiquant que les stocks de viandes rouges et blanches commencent à se constituer, afin d'éviter toute pénurie et spéculation. «La demande est toujours assez forte durant les deux premières semaines du Ramadhan. mais nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour répondre aux besoins», a confirmé le ministre. «La production nationale doit répondre aux besoins durant toute l'année et non pas durant les mois du Ramadhan seulement» a ajouté le Dr Benaïssa. Le ministre a aussi indiqué que les professionnels de la filière céréales étaient en négociations pour créer les conditions d'une utilisation rationnelle du blé subventionné par l'Etat. «Des négociations se déroulent entre les Coopératives des céréales et des légumes secs (Ccls) et tous les minotiers et semouliers pour créer les conditions d'une utilisation rationnelle de tout le blé subventionné», a-t-il déclaré. Selon M.Benaïssa, ces discussions, qui se tiennent dans le cadre du Comité interprofessionnel des céréales, portent sur «la nécessité de contractualiser et de fixer les droits et devoirs de chacun, et ce, entre les coopératives qui approvisionnent en blé et les transformateurs qui produisent et doivent vendre à des prix fixés et participer au développement de la production nationale». Par ailleurs, le ministre a assuré, dans ce sens, que le marché des céréales (blé et farine) était et «sera bien approvisionné». Le ministre a affirmé également que «plusieurs dispositions» étaient prises pour répondre à la demande pendant le mois de Ramadhan prochain. «Les agriculteurs et les pouvoirs publics travaillent pour que les produits agricoles soient disponibles sur le marché», a-t-il souligné. En ce qui concerne les 3 milliards de dinars de dettes des agriculteurs qui ne sont toujours pas effacés, sur un total de 41 milliards, un responsable a refusé tout commentaire à ce sujet.