Les céréaliculteurs bénéficieront de quelque 500 moissonneuses-batteuses à compter du mois de juin prochain. La Badr a accordé tous les crédits nécessaires et l'entreprise PMAT engagée à fournir l'équivalent de 424 tracteurs à la date prévue. L'autre bonne nouvelle : une prévision de la campagne moisson-battage concerne le financement déjà disponible au sein de la banque. Une enveloppe de plus de 48 milliards de dinars a été octroyée à l'OAIC pour la collecte 2009-2010. Mieux, un montant de 8 milliards de dinars pour financer la récolte de mai et juin. Les walis sont également instruits afin qu'il soit dégagé des espaces pour le stockage des quantités de céréales produites. Au cours d'une réunion qui l'a regroupé avec les représentants des CCLS hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a indiqué qu'il est satisfait des efforts consentis dans la filière et non pas des résultats réalisés. “Il ne faut pas être euphorique car ce n'est que le début d'un processus”, lancera-t-il à l'adresse des directeurs des CCLS. S'il trouve légitime l'exigence de qualité du blé des transformateurs, il n'en demeure pas moins que les minotiers, relèvera-t-il, doivent améliorer leur production, le réglage de leurs équipements… Pour cette campagne, la superficie semée est de 3,3 millions d'hectares, en hausse par rapport à la campagne écoulée de 74 633 ha. Le niveau de l'utilisation des intrants est estimé à 350 000 quintaux (q). En outre, les capacités de stockage au sein de l'OAIC sont évaluées à 35 millions de q. Certaines régions, à l'image de Mahdia à Tiaret, Oum El-Bouaghi, Constantine, Mila risquent de connaître, en revanche, des problèmes de stockage. Dans ce cadre, un montant de 33 milliards de dinars a été débloqué pour la création de nouveaux silos. Pour rappel, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le Dr Rachid Benaïssa, veut mettre de l'ordre dans la filière céréalière. Rongée par une série de problèmes multiples, cette organisation a depuis longtemps souffert d'une inefficace prise en charge de la part des pouvoirs publics. De par son importance sur la scène économique et sociale du pays et la sensibilité de différentes céréales produites pour la sécurité alimentaire, le Dr Benaïssa compte impliquer tous les intervenants dans sa stratégie. Première démarche : réactiver et réhabiliter le Comité interprofessionnel des céréales (CIC). C'est autour de cet organe consultatif que démarrera le recentrage de la politique céréalière. À vrai dire, ce sont les divers dysfonctionnements de l'OAIC et autres contraintes auxquels font face les acteurs qui ont poussé le département de M. Benaïssa à réagir dans l'immédiat et provoquer ces rencontres. Celles-ci se sont avérées une opportunité inouïe, pour les acteurs de la filière afin d'évoquer leurs préoccupations et d'en débattre avec le ministre de tutelle et les autres responsables. Il faut rappeler aussi qu'après avoir réuni tous les intervenants de la filière, une vingtaine de transformateurs a décidé d'acheter le blé dur de l'OAIC. L'office a emmagasiné quelque 6 millions de quintaux qui demandent d'être déstockés.