Les concurrents ont confirmé leur aptitude à se tenir comme des professionnels sur une scène professionnelle tout en interprétant des musiques arrangées pour des professionnels. «Les trois champions du concours de la 16e édition du Festival de la musique moderne ont été éloquants», a affirmé le président du jury, Mohamed Dehane. La deuxième place est revenue aux jeunes artistes de la wilaya de Guelma tandis que ceux de Mascara sont venus en troisième position. Les représentants de la capitale de la brochette (Mila) ont été élus lauréats de la 16e édition. Les trois vainqueurs ont présenté plusieurs créations musicales modernes. Les membres de Tagrawla Spirit de Guelma, donnés pourtant favoris, se sont illustrés par leur création marquée par la fusion, à la fois difficile et exceptionnelle, des rythmes gnawi-raï-rap-rock-blues et cela, sous le charme du verbe algérien. Les complaintes qu'ils ont présentées ont été toutes accompagnées par le mariage des instruments traditionnels et modernes comme le guembri et la guitare électrique d'une part, la derbouka et la batterie d'autre part. Le public, qui a assisté à leur show, a, ainsi apprécié une oeuvre musicale rare en son genre. En somme, tous les participants au festival ont été gais et détendus, s'exprimant librement sur un plateau professionnel, le podium du Théâtre de verdure d'Oran. Que ce soit sur le plan de la recherche, ou du registre de la percussion ou encore au niveau de l'interprétation vocale, les concurrents ont démontré leur capacité à se tenir comme des professionnels sur une scène professionnelle en interprétant des musiques arrangées pour des professionnels. En somme, la 16e édition du festival dédié à la musique moderne, qui s'est tenu à Oran pendant toute une semaine, a été plus que révélatrice. En effet, les jeunes artistes algériens, interprètes de la musique moderne, peuvent rivaliser, et sans faute, avec les artistes de renommée internationale. Ils n'attendent qu'un geste fort des autorités concernées du secteur, à leur tête le ministère de la Culture. Le célèbre chanteur-compositeur, Mohamed Dehane, est de ceux qui défendent cette idée préconisant «la nécessité de généraliser à longueur d'année et non pas occasionnellement, de telles rencontres». Et d'ajouter que «cela permettra aux jeunes talents de s'habituer avec les grandes scènes et les grands événements». Sur un autre registre, le concours d'Oran, qui a débuté cahin-caha, notamment lors de la première soirée marquée par la sonorisation défectueuse, a été caractérisé par l'absence de la gent féminine. «Le concours a été ouvert aux artistes des deux sexes sans aucune distinction ni exclusion», apprend-on auprès de l'organisme organisateur, la Direction de la jeunesse et des sports. «La ville d'Oran est chanceuse cette année», a déclaré le maire d'Oran, Hassam Zinedine et ce, à l'occasion de la clôture du Festival de la musique moderne. Tout compte fait, El Bahia est vraiment gâtée cet été. En plus des tournées artistiques organisées dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», l'esplanade dominée par le balcon du Front de mer, a abrité plusieurs événements d'envergure. Des grandes soirées ont été animées par Khaled, Mohamed Allaoua, Lounis Aït Menguellet, Chikhoune Nadir, Lotfi Double Canon, Djamel Allam, Nouara, Les Abranis, et tant d'autres artistes qui continuent de révolutionner la scène artistique nationale et internationale. Le dernier spectacle en date remonte à jeudi dernier, le rappeur algérois Réda City 16, Yacine et le groupe Oxygène ont été bien reçus et appréciés par les Oranais et cela, en se produisant sur la scène du conservatoire Ahmed-Wahby d'Oran. Le rideau de la 16e édition de Festival de la musique moderne est tombé ce mercredi, le coup d'envoi du Festival de la chanson oranaise sera donné aujourd'hui. Le mois de Ramadhan, qui est à nos portes, s'annonce riche en animations artistiques. Plusieurs soirées, de différents styles musicaux algériens, seront organisées par l'Office communal des arts et de la culture.