La décision n'a pas été facile dans la mesure où des voix se sont élevées pour demander le retrait de cette coalition. Le bruit suscité par les déclarations de Bouguerra Soltani qui brandissait la menace d'un retrait du MSP de l'Alliance présidentielle n'est qu'une arme de chantage. Se voulant menaçant envers ses deux partenaires, le FLN et le RND, le président du MSP avait averti, maintes fois, de se retirer de cette coalition. M. Soltani a dit laisser le soin de cette décision au conseil consultatif du parti qui devait trancher la question. Le jour «J» est arrivé. Le majliss echourra a décidé de garder son siège au sein de Alliance. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion, il a été décidé que la formation de M. Soltani continuera à s'allier avec le FLN et le RND. Abderahmane Saïdi, président du conseil consultatif, a affirmé à L'Expression que la question relative au retrait a été dépassée. Et d'ajouter que le MSP souhaite avancer dans les réformes annoncées par le chef de l'Etat et appelle les deux autres partenaires à oeuvrer dans ce sens. M. Saïdi a affirmé, également, que parmi les participants, un certain nombre était favorable à l'idée de se retirer de cette coalition. «Un consensus a été trouvé dans un esprit fraternel pour que le MSP ne se retire pas de l'Alliance», a t-il précisé. Et de reconnaître que sa formation a rencontré des difficultés et des problèmes avec les deux autres alliés. Une autre source influente au sein de ce parti politique a indiqué à L'Expression pour que le MSP a soutenu le président de la République pour appliquer son programme présidentiel depuis 2004 et il restera sur cette même ligne conductrice. Pour la même source, il est «politiquement incorrect» de se retirer de cette Alliance qui a été tissée autour du chef de l'Etat et non pas d'un parti politique, tandis que le mandat du président Abdelaziz Bouteflika n'arrivera à sa fin que dans deux ans. «Nous avons soutenu le Président depuis 2004 pour appliquer son programme, il est incorrect pour nous de nous retirer à mi-chemin puisque deux années nous séparent de la fin du mandat», a soutenu notre source. Quant aux déclarations de M. Soltani qui avertissait de se retirer de cette coalition, ce ne sont, en réalité, que des menaces et des cartes politiques utilisées contre ses deux alliés. Concernant les autres sujets inscrits pour cette session, le conseil a discuté les dossiers d'actualité nationale, puis régionale et internationale. Au sujet des réformes politiques engagées par le président de la République, M. Soltani plaide pour que ces réformes se «répercutent sur les situations internes des partis et des syndicats eux-mêmes, pour amorcer une nouvelle dynamique de démocratisation des institutions de l'Etat», avait-il indiqué par la même occasion. Evoquant les résultats des consultations de la commission Bensalah, le président du MSP a souligné que l'avenir politique du pays va dans le sens du choix parlementaire. «La majorité des propositions faites par les invités aux consultations de la Commission convergent vers le choix du régime parlementaire», a affirmé le président du MSP. L'ordre du jour adopté comporte l'évaluation des activités du Mouvement, ainsi que le débat autour de la ligne conductrice de la formation en prévision des prochaines échéances électorales. Les réformes et les consultations politiques, ainsi que la situation régionale et les événements dans le Monde arabe, ont été également débattues.