Ce relais de soutien au Président de la République n'arrive pas à trouver ses marques. Apparemment, rien ne va plus dans la Coordination nationale des comités de soutien au programme du Président de la République. Un membre influent de cette structure vient de jeter publiquement l'éponge en déballant à l'opinion les raisons qui l'ont conduit à prendre cette décision. Dans un communiqué rendu public hier, le chargé de l'organisation, de l'évaluation et du suivi auprès de ce regroupement, M.Mohamed-Tahar Dilmi, informe officiellement l'opinion de sa «démission définitive» de ce poste en énumérant les griefs portés à l'encontre des responsables et dirigeants de la coordination nationale. S'adressant à ses pairs des coordinations de wilaya et militants du mouvement associatif soutenant cette dernière, il a tenu à rappeler sa «position adoptée depuis juin 2002 et qui consiste à geler (ses) activités» au sein de la structure, «partant de l'engagement (qu'il) a pris lors des conférences régionales de Tlemcen, Boumerdès et Annaba». Faisant le bilan du travail effectué jusqu'à présent par la coordination, M.Dilmi n'y va pas par quatre chemins pour stigmatiser l'action souterraine de certains de ses désormais ex-compagnons. Ainsi, il considère qu'«en dépit des résultats réalisés concrètement, certains membres du bureau national ont tout fait pour saper toute initiative dans ce sens et dont le but est de faire de la coordination nationale un organe sans âme et d'exercer la tutelle et le monopole sur le mouvement associatif». En outre, selon l'ex-chargé de l'organisation et du suivi au sein du regroupement des comités de soutien au programme présidentiel, «depuis 2001, les militants du mouvement associatif soutenant la coordination nationale revendiquent avec insistance deux points essentiels, à savoir l'organisation d'une conférence nationale et l'agrément». Et s'il estime que le coordinateur général et quelques membres du bureau national ont «oeuvré pour la défense de cette revendication légitime à travers les correspondances élaborées par le bureau national et transmises à la présidence de la République», il n'en estime pas mois que certaines parties, qu'il n'a pas nommées dans le communiqué, «ont oeuvré (d'après lui) à faire de la coordination nationale le cheval de Troie pour parvenir à des fins personnelles au détriment du militantisme des membres de la coordination». En fait, au-delà des termes de ce communiqué qui restent vagues, rhétoriques et proches de la langue de bois, il est facile de deviner que la Coordination nationale des comités de soutien au programme présidentiel est traversée par des courants contradictoires, sinon des luttes intestines notoires, voire des conflits de personnes. Conjuguée à «l'animosité» qui prévaut actuellement entre les animateurs de cette structure et les militants du FLN, à la prudence de ceux du RND et au hors-jeu de ceux du MSP qui ont tous, d'une manière ou d'une autre, une réelle influence sur le mouvement associatif national, on comprend pourquoi ce relais de soutien au Président de la République n'arrive pas à prendre ses marques.