Il semble que rien ne va plus dans la Coordination nationale des associations de soutien au programme présidentiel. Les démissions se multiplient et se suivent au fil du rapprochement de l'échéance du printemps prochain et de l'accélération des événements de la politique politicienne de la scène nationale. Dernière en date de ces défections qui révèlent au passage l'âpreté des conflits de personnes entre ses membres et le degré de perversion atteint par cette structure, celle du Dr.Amine-Khaled Hartani coordonnateur national chargé des droits de l'Homme et des relations avec les universités. Celui-ci, dans un communiqué rendu public hier, tout en annonçant sa «démission définitive» de son poste, explique que son retrait de cette structure «est motivé par (sa) conviction que cette structure est devenue aujourd'hui le centre de toutes les intrigues visant à la déstabilisation du parti du FLN et, par-là même à la perversion de nos institutions». Plus loin, il ajoute que «c'est un fait qu'une succession d'événements concordants, perceptibles depuis quelques mois, a créé un véritable malaise pour les militants de notre parti, membre de la Coordination nationale, mais aussi des coordinations de wilaya et de commune». Pour lui, le rôle de la coordination aurait même été détourné de sa fonction initiale, celle de servir de relais au sein de la société civile pour le programme du Président, pour devenir un pur instrument de lutte politicienne. En effet, M.Hartani ne se fait pas prier pour dire qu'«à la suite de ces événements, les missions de la Coordination allaient être détournées avec une rapidité inouïe pour répondre essentiellement à une stratégie de déstabilisation de notre Parti». Ainsi, après Mohamed Tahar Dilmi, Mme.Saliha Lardjane membres du bureau de la coordination cités dans ce communiqué, 300 associations de soutien de la wilaya d'Alger, celles de Sétif, quelques membres du FLN ayant rejoint cette structure et aujourd'hui le Dr Hartani, ont jeté l'éponge. Résultat d'une guéguerre entre certains cercles présidentiels et la direction du FLN, cette cascade de démissions relance le débat au sein de l'opinion sur la nature et la portée des prochains coups que se donneront les deux protagonistes au fur et à mesure que pointe à l'horizon la très attendue présidentielle. Un avant-goût de cette bagarre électoraliste a déjà été observé avec délectation par les citoyens lors du feuilleton Hadjar-FLN il y a quelques semaines.