La grève des transporteurs n'aura donc pas fait fléchir la décision des pouvoirs publics Une grande anarchie règne au niveau du transport urbain et des nouvelles gares intermédiaires. Les autorités locales ainsi que les responsables du service des transports de la wilaya de Tizi Ouzou ont procédé, hier matin, à la mise en service de la nouvelle gare de la ville de Tizi Ouzou. Cette inauguration, intervient en fait, avant la grève générale des transporteurs des wilayas du centre du pays. Un geste que certains concernés n'ont pas manqué de considérer comme étant une provocation. Cependant, une rencontre va tout de même avoir lieu entre le directeur des transports et trois représentants des grévistes. Notons également que certains opérateurs ont accepté de rejoindre les quais pour la circonstance, mais sans renoncer à la grève. Lors d'une conférence qu'il a tenue hier après-midi, le même responsable a annoncé la tenue d'une réunion, aujourd'hui, qui le regroupera avec les 400 opérateurs afin de tenter de les convaincre de rejoindre les quais. Autre nouvelle sortie de la conférence: un plan de circulation sera prochainement mis en service après celui de la décongestion de la ville de Tizi Ouzou. Ce dernier permettra d'organiser le transport urbain vers les gares intermédiaires. En effet, une délégation s'était rendue, hier, dans cette station nouvellement construite à trois kilomètres de la ville de Tizi Ouzou. Elle est prévue pour abriter les transportsinter wilayas. Ce seront en effet, quelque 60.000 voyageurs qui transiteront quotidiennement par cette gare. La grande partie à destination de la capitale, Alger. Cette ouverture signe donc la détermination des services des transports à aller jusqu'au bout du nouveau plan de transport de la ville de Tizi Ouzou. La grève des transporteurs n'aura donc pas fait fléchir la décision des pouvoirs publics de délocaliser l'ancienne gare. De leur côté, les grévistes qui maintiennent leur grève malgré un flou qui entoure leurs revendications, ont recueilli la sympathie des transporteurs des wilayas du Centre. Une grève d'une journée est en effet prévue demain. Cette fois-ci, ce sont plusieurs wilayas qui seront coupées de la capitale. Leur mouvement a d'ailleurs, réussi à arracher des concessions de la part des services concernés. Tout d'abord, comme l'avait déjà signalé le directeur du secteur, c'est la ligne ferroviaire qui représente une grande concurrence pour les propriétaires des 400 bus en grève. A cet effet, le responsable du secteur a promis de réduire le nombre de navettes du train à quatre quotidiennement. Ce moyen de transport n'accaparera selon le même responsable que 3% des 60.000 voyageurs quotidiens. Une seule navette est prévue vers la gare d'Alger-Centre à 5h du matin alors que les trois autres relieront Tizi Ouzou à Réghaïa. C'est donc une façon de réduire l'influence du transport ferroviaire. L'issue ne peut qu'arranger les propriétaires des bus en grève. En effet, la concentration de tous les types de transport dans la nouvelle gare, train, taxi et bus appellent l'amélioration du transport urbain à l'intérieur de la ville de Tizi Ouzou. Jusqu'à hier, les citoyens n'ont pas constaté d'amélioration. Pour rejoindre justement, les nouvelles stations, les voyageurs témoignent avoir attendu près d'une heure dans les arrêts. Une trentaine de bus ne peut en aucun cas satisfaire le nombre d'usagers en attente. Malgré la promesse du directeur du transport de pallier le problème en faisant appel au privé, n'a pas encore été traduite dans les faits. Parallèlement, la mise en route de ce nouveau plan pèche par le manque flagrant de communication. Les voyageurs ignorent totalement les lieux où les bus s'arrêtent afin de rejoindre les nouvelles stations. Une grande anarchie règne au niveau du transport urbain et des nouvelles gares intermédiaires. Enfin, il est à signaler que la réunion d'aujourd'hui peut être déterminante pour la suite du mouvement. Le dialogue entre la direction du transport et les opérateurs pourrait amener les uns et les autres à un terrain d'entente. D'autres concessions pourraient être envisagées par les deux parties. Mais, en attendant, les voyageurs craignent de faire les frais d'un éventuel accord et d'être les seuls dindons de la farce.