Les wilayas d'Alger, Boumerdès, Bouira, Béjaïa, Blida, Aïn Defla, Tipasa, Bordj Bou Arréridj et Chlef seront concernées par la grève. Les usagers du transport des voyageurs du centre du pays doivent réfléchir à deux fois avant de sortir, demain, de chez eux. Les transporteurs et les responsables du transport ne leur offrent rien plus que le blocage au niveau des stations de bus. L'Union nationale des transporteurs (Unat) a, en effet, décidé de débrayer demain en signe de solidarité avec les transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou, en grève depuis le 24 juin dernier suite à la délocalisation de la gare routière. Les wilayas du centre du pays concernées par ce mouvement de grève sont Alger, Boumerdès, Bouira, Bejaia, Blida, Aïn Defla, Tipasa, Bordj Bou Arrerridj et Chlef. L'Unat demande la satisfaction des revendications des transporteurs de la capitale du Djurdjura, notamment la réouverture de l'ancienne gare routière, remplacée le 24 juin 2011 par la nouvelle gare à Kaf Naâdja, sise à Bouhinoune. Cette action a été prise depuis une semaine et devant le pourrissement de la situation et l'infructuosité des rencontres avec les représentants du ministère des Transports, l'Unat a décidé de passer à l'acte. Une réunion marathon entre les responsables de l'Unat et les transporteurs de Tizi Ouzou a été tenue hier dans cette ville. Le bras de fer opposant les transporteurs de Tizi Ouzou à la tutelle s'envenime, prend donc d'autres tournures et de l'ampleur. La direction des transports de la wilaya invite les opérateurs au dialogue tout en excluant l'éventualité de satisfaire leur principale doléance. Il s'agit de la réouverture de l'ancienne gare routière en attendant la réalisation d'une gare routière moderne qui réponde aux normes et aux aspirations des opérateurs et usagers. Pour l'Unat, cette délocalisation est doublement pénalisante pour l'opérateur et le citoyen qui supporte les surcoûts des retards et désagréments générés par ce transfert. La grève des transporteurs de Tizi Ouzou a donné lieu, faut-il le souligner, à une pratique frauduleuse du transport exercé par des clandestins. Ces derniers imposent des prix exorbitants aux voyageurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pour sa part, l'Organisation nationale des transporteurs algériens (Onta) a appelé, hier, les autorités locales à la réouverture «momentanée» de l'ancienne gare routière en attendant la réalisation des quatre gares de proximité. L'Onta a demandé, en outre, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, de fixer le calendrier des départs et retours du train Tizi Ouzou-Alger en décalage avec l'horaire imparti aux bus ainsi que de doubler les tarifs de train pour «rendre loyale» la concurrence. Pour se démarquer de la grève de l'Unat, l'Onta souligne que le problème des transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou est une affaire locale et non nationale, appelant en même temps au dialogue toutes les parties concernées par le conflit. Ce qui mérite d'être, en outre, souligné, c'est le silence du ministère des Transports par rapport à cette crise que vit toute une région du pays depuis plus de 20 jours. On achève bien les citoyens Décidément, le ridicule ne tue pas. L'Organisation nationale des transporteurs algériens ( Onta ) n'a pas trouvé mieux pour solutionner la crise des transport qui sévit à Tizi Ouzou que de proposer de doubler les prix du billet de train et ce pour assurer une concurrence loyale entre les bus et les trains. C'est ce que rapporte un communiqué signé de la main du président de cette organisation. Le document en question comporte 4 propositions dont la plus surprenante est celle portant augmentation des prix des billets du train. Une telle proposition est irresponsable en tout cas, elle n'est pas de nature à calmer les esprits en ces moments de tension et de perturbation sociale. Cela s'appelle, jeter de l'huile sur le feu.