La Fédération des retraités demande «une augmentation immédiate des pensions» de l'ordre de 40%. Les retraités craignent pour leur pouvoir d'achat. Le secrétaire fédéral à la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr), Smaïl Boukris, explique les raisons de ce désarroi. Il appréhende les effets d'une inflation galopante sur le pouvoir d'achat des papys. Les dernières augmentations salariales dans tous les secteurs auront des effets inflationnistes qui ne manqueront pas «de nous pénaliser», dit notre interlocuteur. Ces contraintes ne leur permettront pas de vivre décemment, a ajouté Smaïl Boukris, rencontré dans les locaux de la fédération à la Centrale syndicale Ugta à Alger. Après avoir établi un constat peu amène de la situation, notre interlocuteur a souligné qu'il a demandé une augmentation immédiate des pensions. De combien? Boukris estime que la dégradation de la situation aurait voulu que l'augmentation soit de 300%. Il se dit «conscient que la Caisse nationale des retraites et le Fonds des retraites ne peuvent pas couvrir une telle augmentation». «C'est pourquoi la Fédération a demandé un revalorisation de 40%», a-t-il précisé. Ce responsable de la Fntr demande, dans ce sens, que soient valorisées toutes les petites pensions des retraités, toutes catégories confondues, au niveau du Snmg avant d'effectuer une augmentation de 40%. Les retraités d'Alger qui préparent un mouvement de protestation ce 25 juillet exigent, pour leur part, une augmentation de la pension de retraite de 80%. Selon notre interlocuteur, il existe des retraités qui touchent une pension inférieure à 5000 dinars. Boukris a indiqué, dans ce contexte, que parmi les 2,2 millions de retraités, un peu plus d'un million touchent une pension inférieure au Snmg. Il a ajouté que 412.000 retraités touchent entre 15.000 et 35.000 dinars alors que 20.800 personnes ont une pension allant de 35.000 à 50.000 dinars. La Fntr demande, en outre, l'augmentation de l'indemnité de la femme au foyer, actuellement de l'ordre de 1731 dinars. Les retraités d'Alger ont proposé une indemnité de 6000 dinars. Notre interlocuteur n'a pas manqué d'évoquer le cas des allocataires, cette catégorie de retraités qui ont moins de 15 ans de travail. Leur pension étant actuellement de 3500 dinars, Boukris plaide pour la ramener à au moins 5000 dinars. Notre interlocuteur a insisté également sur la nécessité de «l'application de la décision prise lors de la tripartite de 2009 concernant l'annulation de l'article 6 bis de la loi sur la retraite qui permet au retraité de sortir à l'âge de 50 ans». «Il faut que le travailleur reste jusqu'à 60 ans pour aller à la retraite», a-t-il dit. Autre revendication de la Fntr: l'application symbolique de l'IRG (2 à 3%) pour les pensions supérieures à 20.000 dinars et l'exonération pour les pensions inférieures.