L'inspection locale de l'environnement a pris des mesures susceptibles d'atténuer la pollution dont souffre la région. Elle est caractérisée par des rejets industriels solides et liquides, l'accumulation des déchets ménagers ainsi que ceux provenant des abattoirs et des hôpitaux, l'activité agricole qui contamine les nappes souterraines par les différents engrais utilisés, l'érosion éolienne et l'envasement. Les eaux usées polluent également nos côtes, notamment au niveau de la Salamandre et de l'oued Aïn Sefra, qui traverse la ville de Mostaganem sur six kilomètres et déverse directement dans la mer sept millions de mètres cubes de déchets les plus divers, tous mortels pour la faune aquatique et la zone atteinte s'étend, de plus en plus, chaque année. L'aménagement d'un tronçon de canal d'une longueur de deux kilomètres et d'un autre de 1500 km, pour désengorger le réseau d'évacuation débitera 600 litres seconde dans les quatre collecteurs de la ville. La station d'épuration et de récupération pour les déchets industriels, a été réhabilitée, ainsi que «l'émissaire» en mer, au niveau de la plage Salamandre. Une étude a été faite, pour une autre station d'épuration des eaux usées de la ville. Une fois finalisée, elle évitera les déversements directs dans la mer. Le plateau de Mostaganem qui couvre les agglomérations de Sitra, Mesra, Benguirat, Brad Tenakhria et Oued El-Kheir et dont la nappe, qui s'étend sur 700 km², est menacée également par les engrais agricoles, constitue un milieu récepteur par excellence. Quant aux autres mesures prises localement, elles portent sur l'interdiction de forages de puits, par arrêté du wali, la création de quatre lagunes, et la délimitation des cultures spéculatives. Pour la stabilisation des sols, des brise-vent ont été installés, ainsi que la reconstitution du vignoble, mais les périmètres menacés n'ont pu tous être couverts. Néanmoins, les services concernés ont bon espoir de finaliser les opérations programmées dans le courant de l'année. D'autres mesures d'assainissement, curage, désherbage, ont été effectuées dans la lancée. En ce qui concerne la décharge, située à Kharrouba, à 5 km de la ville, une commission technique de l'aménagement et de l'urbanisme a préconisé 3 points: L'endiguement de la carrière pouvant servir de lieu d'enfouissement, l'aménagement de la décharge actuelle et enfin le transfert de la décharge vers un site mieux approprié. La situation, bien qu'elle soit alarmante, a bien été prise en main et avec la coopération de tous les intéressés. La nature doit retrouver sa sérénité et son épanouissement en harmonie avec les activités des communautés.