La situation sanitaire continue de se dégrader à Oran et il ne se passe pas un jour sans que des citoyens soient atteints de maladies aussi inconnues les unes que les autres. Après la peste qui est restée longtemps inconnue, alors qu'elle rampait pernicieusement, voilà que d'autres maladies viennent perturber le quotidien de la ville. Il y a quelques jours, des baigneurs de la corniche se sont présentés au CHUO pour se plaindre d'éruptions cutanées, de fièvre et de démangeaisons. Un médecin dermatologue lazariste que nous avons contacté n'hésitera pas à révéler le mystère qui avait entouré cette épidémie qui a frappé Oran. «Nous avons au départ pensé à une forme de gale puis à la varicelle mais après analyses, il s'est avéré que c'est une virose virale très virulente», dira notre interlocuteur. Cette maladie inconnue jusque-là, a frappé plusieurs localités d'Oran. Le médecin traitant d'une entreprise implantée dans la zone industrielle d'Arzew, dira que plusieurs ouvriers se sont présentés à lui pour une visite médicale à la suite d'éruptions cutanées. «Au début, j'avais cru à la gale, mais après avoir remarqué que son germe résistait au traitement que j'avais prescrit, j'ai compris qu'il s'agissait d'une forme inconnue de dermatose», dira-t-il. A ce jour, plus d'une vingtaine de cas sont actuellement suivis par les médecins du service dermatologique du CHUO et deux sont gardés en observation. Il semble, d'après les premiers éléments, que ces patients aient contacté la maladie en se baignant dans des plages interdites et qu'ils l'auraient ensuite transmise à leur entourage familial.