Sous le thème très général et très ouvert «À quoi sert le livre?» (Lire absolument L'Expression du mercredi 29 juin 2011, et de chaque mercredi suivant), il a été recueilli parmi nos professionnels du livre (praticiens de l'écriture littéraire de tout genre, éditeurs, libraires, critiques,...) le sentiment qu'ils pourraient librement exprimer au sujet de ce vaste domaine qui consacre en principe tant de considération au Livre et au Livre Algérien. Cette réflexion semble bien partagée par tous les gens de lettres qui ont accepté de faire connaître leur opinion - et c'est une stressante gageure - dans les limites d'un court essai qui, de toute façon, ne prétend pas être une analyse historique détaillée autour de l'ambition de donner au livre sa vraie utilité. Autre chose: M. Abdellali Merdaci, qui nous a envoyé le texte de sa communication et dont nous avons annoncé la participation (V. L'Expression du mercredi 29 juin 2011), a demandé mercredi 20 juillet dernier de retirer sa contribution qui était programmée à paraître ce mercredi 3 août dans le dossier «À quoi sert le livre?» Sa décision est respectée. Ainsi est-il proposé à nos fidèles lecteurs les murmures d'un auteur d'une grande conviction naturelle et dont on ne doute point qu'avec son âge même avancé - ou plutôt grâce à son âge - son coeur soit plein de poésie et sa raison toute soumise aux charmes de la vie humaine et à l'uvre d'Art commune à construire. Il s'agit de M'hamed Aoune. Poursuivons donc la lecture des contributions de nos auteurs. Dans la page d'aujourd'hui, ils tentent de revigorer l'importante idée que le livre national est le reflet de notre identité et la promesse de notre idéal tout aussi bien poétique, historique que social. En somme, c'est «un musée de notre histoire» et c'est un impératif présent: «Oui, écrire pour l'Avenir». On comprendra mieux cette intention volontaire et émouvante si l'on se pénètre encore de la sensibilité et de la conscience de notre poète oublié, M'hamed Aoune, né le 27 septembre 1927 (dans moins de deux mois, 84 ans: «Joyeux anniversaire!») à Aïn Bessem (wilaya de Bouira), ancien moudjahid et ancien journaliste à El Djeich. Il a été membre de la toute première Union des Ecrivains Algériens (28 octobre 1963). Entouré de l'affection de sa famille, il prend le temps d'une retraite bien méritée à Médéa.