Sous l'égide du ministère de la Culture et de la Communication, le palais de la culture a abrité, dimanche soir, une cérémonie placée sous le signe de la mélodie et des retrouvailles...Après l'hommage rendu par le ministère de la Culture et de la Communication aux doyens des Arts et des lettres, jeudi, ce sont les doyens de la musique algérienne qui ont été célébrés dans le faste, dimanche dernier, au palais de la culture Mufdi-Zakaria de Kouba. «Aujourd'hui, nous sommes réunis pour célébrer nos doyens et avec eux, à travers eux, c'est la réalité de la culture algérienne qui vient à notre rencontre», affirme Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture et de la Communication. En effet, ce sont plus d'une cinquantaine d'artistes qui ont été honorés entre chanteurs, musiciens, compositeurs, interprètes et chefs d'orchestre. Cette manifestation, qui compte beaucoup pour nos artistes, leur a permis au moins de se revoir et de se réunir, après de longues années d'absence, a débuté par un récital emmené par le chef d'orchestre Mohamed Mokhtari, qui avec sa formation, interprèteront des extraits du patrimoine de la musique classique algérienne. La seconde partie, dirigée par le maestro Chérif Kortebi, a évoqué en musique le souvenir de grandes icônes des courants majeurs de la musique populaire algérienne, tels Aïssa Djermouni, Ahmed Ouahbi, El-Hasnaoui, Cheikh Hamada, El-Hadj Mohamed El-Anka. Notons que vu la disparition récente du rossignol du chaâbi, Mohamed El-Badji, cette soirée ne pouvait que lui être dédiée et placée sous le signe du souvenir de ce poète «au parcours de seigneur, discrètement refoulé par la grande modestie de l'homme, par la grande humilité de l'artiste». Des artistes ont été honorés et congratulés à l'image de Mohamed Khaznadji, Mustapha Sahnoun, El-Hachemi Guerrouabi, Mustapha Bahar, les chanteuses et comédiennes au riche CV, Djamila et Chérifa, mais aussi le chantre de la chanson oranaise, Blawi El-Houari, Boudjemaâ El-Ankis, Mustapha Senouci, Brikci de l'école andalouse de Tlemcen, Ouarda El-Djazaïria, absente mais qui a laissé un mot plein de gentillesse et de tendresse à l'adresse des artistes, le grand Ahmed Serri qui a déclaré «la musique SDF» et a souhaité qu'il y ait, à l'image du théâtre et du cinéma, un siège pour la musique, et la liste reste non exhaustive. Réellement contents et satisfaits par cette honorification, beaucoup d'artistes se sont proclamés: «La culture a trouvé son hôte!» en la personne de Madame la ministre, Khalida Toumi. Enfin, apprend-on, l'hommage rendu aux doyens du théâtre et du cinéma aura lieu le 1er septembre, et celui de la seconde génération, le 1er Novembre.