Dans une déclaration, rendue publique hier, le secrétariat national, du Front des forces socialistes traite de nouvelle «supercherie politique», l'appel au dialogue lancé, dimanche, par le Président Bouteflika, à partir de la ville de Sétif, aux représentants des ârch. «Quel crédit peut avoir l'annonce d'un dialogue de la part d'un chef d'Etat qui a promis, publiquement, il y a des années déjà, de s'engager personnellement à faire la lumière sur l'assassinat du chanteur Matoub Lounès», s'interroge le FFS. Selon le parti de M. Aït Ahmed, la sortie du chef de l'Etat participe de la stratégie des généraux «déterminés à châtier la Kabylie pour son attachement à la démocratie, une stratégie qui consiste à tout contrôler après avoir tenté de tout détruire». Pour le FFS, l'appel de M.Bouteflika est un «énième appât électoraliste et une énième diversion politique sinon, ajoute-t-il, comment admettre qu'une crise nationale qui a fait plus de 150.000 morts, des milliers de disparus et plus d'un million de citoyens contraints de fuir leur maison, soit réduite à une crise régionale par le biais d'un interminable feuilleton de propagande, d'émeutes et de répression». Dans un message adressé au conseil national de son parti, réuni les 17 et 18 juillet derniers, à Alger, M.Aït Ahmed relevait, de son côté, qu'à chaque impasse que connaît l'option du «tout-sécuritaire», «les docteurs Follamour ressortent le piège du faux dialogue. Tout se passe comme si l'impasse kabyle engendrée dans le meurtre et le mensonge était destinée à justifier un faux dialogue, avec de faux interlocuteurs à l'échelle régionale».