Khadidja Abdelmoumen Zeguendri donne un message d'espoir et de paix. Nous n'avons pas besoin d'être spécialistes en la matière pour déchiffrer les oeuvres de Khadidja Abdelmoumen Zeguendri. En contemplant la trentaine de tableaux exposée actuellement au niveau de l'hôtel El Aurassi, nous constatons d'emblée qu'elle parle d'espoir, d'amour, et surtout de paix. Ses toiles sont comme un récit vivant qui relatent les maux d'une société. «Je préfère vivre l'espoir, ne pouvant pas faire face aux malheurs insolubles en Algérie donc je préfère rentrer dans mon intérieur» nous dit-elle. Vu son indescriptible penchant pour la peinture sur soie, on trouve dans ses toiles différent thèmes qui parlent tantôt de paix, tantôt de mélancolie. Cette femme hors du commun de formation autodidacte, est de nature conservatrice et très attachée au passé de ses ancêtres. On découvre à travers ses oeuvres des toiles nostalgiques. Il faut dire que dès son jeune âge Mme Khadidja a pu découvrir, et ce grâce à ses innombrables voyages à l'intérieur du pays, les secrets de l'Algérie profonde. Pour cette raison et pour d'autres, on s'aperçoit que la majorité des toiles exposées sont inspirées d'un passé qui devient certes, lointain avec le temps, mais qui reste toutefois présent dans les tréfonds de son âme. Nous citerons à titre d'exemple l'oeuvre qui porte le thème Les fruits de la Kabylie, La Casbah, La citadelle dorée et bien d'autres. Ce n'est qu'au fil du temps que Khadidja Zeguendiri se découvre des styles. Tantôt passionnée, tantôt mélancolique et parfois douce (comme la nature) ou encore naïve. Une myriade de couleurs qui séduit par sa fraîcheur et sa préciosité des natures mortes, des paysages, de la calligraphie. Dès l'enfance elle avait une attirance pour le dessin. A l'école c'étaient les cahiers de récitations qu'elle aimait embellir. De par sa formation dans l'action sanitaire et sociale et l'Aide à l'enfance, Khadidja Abdelmoumen allait se trouver en 1979 dans l'univers des enfants confrontée à la nécessité de mettre de la couleur et de la lumière dans leur cadre de vie. En 1982, elle s'adonne à la peinture sur soie, estampes chinoises, peinture indienne. Quatre ans après, la RTA lui consacre une émission dans la série Edwa Thakafa. Elle n'a jamais osé exposer ses oeuvres, pour elle, la peinture est un moyen d'évasion sans plus. Cependant c'est grâce à l'encouragement de son mari et de ses enfants qu'elle a pu faire connaître son travail. De nature pacifiste, aujourd'hui, son souhait n'est pas le succès, c'est surtout faire renaître la paix et l'espoir à travers ses merveilleux chefs-d'oeuvre.