Cette manifestation est dédiée à la mémoire de l'un des militants dans la production poétique et théâtrale d'expression amazighe. La 7e édition du Festival du théâtre d'expression amazighe a été ouverte, hier soir, à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès de la ville d'Akbou. L'association Etoile culturelle d'Akbou, qui est l'initiatrice de cette manifestation en partenariat avec la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa, l'APC d'Akbou et le Théâtre régional de Béjaïa, récidive de nouveau pour mettre au goût du jour le parcours d'un poète qui a marqué son époque par son engagement politique. C'est d'ailleurs, la pièce théâtrale intitulée Urgagh mutagh écrite par Muhand U Yahia qui a été présentée en ouverture. Interprétée par Samy Allam et produite par le Théâtre régional de Béjaïa, la pièce n'a pas manqué de subjuguer une assistante avertie. Dédiée exclusivement à la mémoire de l'un des militants les plus avérés dans la production poétique et théâtrale d'expression amazighe, en l'occurrence, Mass Mohand Ouyahia dit Mohia, la manifestation s'est articulée autour de son parcours qui a marqué la scène théâtrale amazighe. Ses oeuvres ont été mises au goût du jour, à travers une exposition et des témoignages poignants d'artistes. Avec le concours de la Fondation pour le futur, cette rencontre culturelle et artistique est partie pour constituer l'événement phare de la semaine à Béjaïa. «Elle constituera certainement un lieu de rencontres, de prédilection, où l'émulation et l'apprentissage seront les maîtres mots», soutenait, à l'ouverture, le président, l'association. Cette manifestation ira jusqu'aux villages environnants pour y donner des spectacles. Pas moins de 16 troupes théâtrales issues des Maisons de jeunes et du mouvement associatif vont concourir pour les trois premiers prix comme chaque année. Ils seront récompensés après une sélection que conclura un jury. Il s'agit des troupes théâtrales Abdelmalek Bouguermouh-Ouzelaguène, War Thilissa de Mahfouda Assirm d'Ighil Nacer-Ighram, Les Astres de la Maison de jeunes d'Akbou, Tifilkouth et Ath Wacif de Tizi Ouzou, entre autres. «Par-delà le fait qu'il constitue un événement culturel, le festival permettra à la ville d'Akbou et à sa région de renouer l'espace d'une semaine avec les arts et la culture», expliquent les organisateurs très encouragés par les résultats obtenus lors de la dernière édition. Les différents partenaires institutionnels et associatifs n'étaient pas en reste, puisqu'ils ont de nouveau tenu à soutenir cette rencontre avec «beaucoup de sérénité». «Il s'agit pour nous d'encourager et de promouvoir le théâtre d'expression amazighe, appeler à la mémoire collective Mohia à travers ses oeuvres», a indiqué Mouloud Salhi de l'Association étoile culturelle», précisant toute la nécessité de «développer l'animation de proximité par la création d'un climat festif à l'occasion du mois sacré de Ramadhan ainsi que les échanges entre comédiens, artistes et associations de divers horizons». «Cette édition constitue aussi une occasion pour célébrer le 55e anniversaire du Congrès de la Soummam», conclut-il. Il est utile de préciser que la cérémonie de clôture se singularisera par la présentation de la fameuse pièce intitulée Sin Ennin écrite par Muhand U Yahia, mise en scène par Latrèche Mouhoub et produite par le Théâtre régional de Béjaïa.