Les athlètes sont unanimes pour placer la barre haute. En prévision du championnat du monde qui se tiendra du 23 au 30 août au stade de Paris, Souad Ait-Salem, Baya Rahouli, Abderahmane Hammad et Said Djabir Guerni ont animé, hier, une conférence de presse pour faire l'état des lieux de leur préparation et surtout de leurs ambitions. Ainsi, au cours de cette rencontre avec la presse, les 4 athlètes qualifiés à cette échéance, ont exprimé leur parfaite disposition à représenter dignement l'Algérie. Une chose est sûre, ils sont tous unanimes pour placer la barre haute. L'objectif primordial qui ressort de la discussion demeure une qualification à la finale, chacun dans sa spécialité, en prime d'abord ensuite améliorer son classement en mondial en second lieu. Au cours de cette conférence qui a tourné autour des ambitions et des objectifs lors du mondial, l'intervention de Souad Aït Salem a attiré l'attention des présents. Cette athlète, qui a réalisé les minimas B au cours du meeting international de Sonatrach qui s'est déroulé le 17 juillet s'est sentie marginalisée de la part de la Fédération algérienne athlétisme. Souad Ait-Salem s'est sentie délaissée et livrée à elle-même depuis belle lurette Elle a affirmé «n'avoir reçu aucune bourse jusqu'à présent, contrairement aux autres athlètes d'élite». En dépit de cette mauvaise préparation, la championne d'Afrique compte réaliser les minimas ‘A' lors du meeting de Hudson qui se tiendra à partir du 2 août, dans l'épreuve du 5000 m «Je veux prouver à ceux qui m'ont privée de tous mes droits, que je ne compte que sur mes compétences, car je suis une athlète qui mérite plus de considération de la part des responsables, d'ailleurs, plusieurs athlètes sont dans le même cas, mais ils ont peur de revendiquer leurs droits», s'est exprimé amèrement Aït Salem. Pour Abderrahmane Hammad, sa faible performance lors du meeting international de Sonatrach est expliquée par le manque de concurrents. Ainsi, il confirme que ses talents d'athlète d'élite dépasse largement le dernier résultat réalisé. D'ailleurs, il déclare que la qualification pour la finale du championnat, n'est pas une crainte pour lui. Pour être fin prêt le jour ‘J', Hammad devra prendre part aux meetings de Londres (31 juillet) et de Hebershatat (7 août). Le médaillé d'argent de Sydney, classé actuellement 8e athlète mondial dans l'épreuve du 800 m, Djabir Saïd Guerni n'est pas moins ambitieux. Dans ce contexte, il déclare: «Cette saison qui a été très palpitante pour moi ne m'empêchera, certainement pas de décrocher un billet pour la finale». D'ailleurs son objectif reste le podium et surtout battre son propre record dans sa spécialité. Enfin Baya Rahouli, la spécialiste du triple saut, a mis à profit les dernières compétitions pour apporter les dernières retouches à sa préparation car, selon elle, «la grande partie du travail est déjà effectuée». Baya qui revient, après une longue absence, déclare: «je suis sur une bonne marche de progression et tout ce qui me reste c'est de me donner à fond pour améliorer mon classement mondial». Ainsi, mis à part les ambitions de nos athlètes qui veulent graver leurs noms en lettres d'or lors de chaque manifestation sportive, d'autres ne font qu'une seule apparition et puis s'en vont. Ce qui réduit de plus en plus le nombre de participants nationaux au Mondial. Alors, à qui la faute? Est-ce aux responsables ou le manque de sérieux de la part des athlètes?