Ni la situation insurrectionnelle qui sévit dans le Monde arabe et en Afrique du Nord, ni la crise économique mondiale, encore moins le cours fluctuant des matières premières n'ébranleront l'Algérie selon le magazine britannique The Economist. Une analyse publiée, il y a trois jours, dont le journal on line toutsurlalgérie (TSA) a rapporté quelques extraits. Le think tank de la revue britannique, a estimé que «grâce à ses ressources tirées des hydrocarbures, l'Algérie sera prémunie au moins dans les prochaines années, contre une crise monétaire ou bancaire» même si elle (l'Algérie, Ndlr) demeure «toujours vulnérable économiquement du fait de la structure de son activité - prédominance des hydrocarbures». Un contexte politique régional agité, une crise économique mondiale qui se poursuit et les cours des matières premières toujours fluctuants. «Aucun de ces phénomènes ne devrait ébranler réellement l'Algérie», conclut le magazine britannique qui prévoit «une croissance économique moyenne annuelle de 4,3% de 2011 à 2015». Les conclusions de cette étude, même si elle vient d'un think tank indépendant et crédible, n'est pas de nature à faire plaisir aux détracteurs de l'Algérie, fort nombreux en ces moments de troubles régionaux. Cependant, l'Algérie reste pénalisée par la faiblesse des investissements étrangers et la lenteur des investissements publics, une tendance qui devrait se confirmer d'ici à 2015. «Les projets d'infrastructures sont en cours mais souvent victimes de retards», «l'augmentation des salaires dans le secteur public va stimuler la consommation des ménages même si la politique du gouvernement de baisse des importations et les restrictions sur le crédit agissent comme un frein», et «la croissance de l'investissement privé restera limitée par le manque de financement et l'incertitude de savoir si l'Algérie succombera aux protestations de masse comme ses voisins», écrit ainsi la revue. La prépondérance du secteur énergétique et l'importance des importations devraient également continuer de peser sur l'inflation selon toujours le magazine. Il prévoit une augmentation du niveau général des prix de 4,6% en moyenne entre 2012 et 2015, conséquence notamment du programme d'investissement public lancé par le gouvernement. Par ailleurs, la même revue évoque la situation politique, estimant que le terrorisme «reste une menace importante qui pourrait s'intensifier» d'ici 2015. En revanche, le magazine estime que l'Algérie «évitera les révolutions qui ont touché d'autres pays de la région» grâce «aux concessions lâchées par le gouvernement». Mais pour la même revue, les réformes politiques annoncées «resteront probablement limitées».