Le gouvernement français a estimé mardi qu'il n'y avait «pas urgence» au désengagement militaire de la France en Libye, et ce d'autant plus que le sort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi reste inconnu. L'opération militaire a coûté 320 millions d'euros depuis l'entrée en action de la France le 19 mars, a par ailleurs annoncé le ministre français de la Défense Gérard Longuet. «Il n'y a pas d'urgence» au désengagement en Libye tant que la situation "n'est pas réglée militairement", a déclaré M. Longuet lors d'un rassemblement de parlementaires près de Rennes (ouest de la France). M. Longuet a affirmé qu'il n'avait «aucune information» en début d'après-midi sur une éventuelle sortie du territoire libyen de l'ancien « Guide» libyen. «Il doit être vivant vraissemblablement», et «je ne crois pas qu'il cherche à rester dans son pays», a-t-il dit. «Comme il ne peut se déplacer en avion, il ne lui reste plus que la voiture», a-t-il ajouté. Un important convoi de véhicules civils et militaires en provenance de Libye, qui pourrait transporter le colonel Mouammar Kadhafi, a traversé Agadez, une ville du nord du Niger, et se dirigeait mardi vers la capitale Niamey, selon des sources concordantes.