Le Parlement français doit se prononcer aujourd'hui sur la poursuite de la participation française à l'intervention militaire de l'Otan contre la Libye, dont l'issue reste très incertaine quatre mois après le début des frappes aériennes. Un débat rendu obligatoire par la réforme institutionnelle de 2008, qui stipule que toute opération militaire engagée par l'exécutif doit faire l'objet d'un débat assorti d'un vote si elle ne prend pas fin au bout de quatre mois. Mais peu de surprises en vue, puisque le parti majoritaire, l'UMP, mais aussi le Parti socilaiste (PS), jugent l'opération engagée contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi "légitime" dans le cadre de la résolution 1973 de l'Onu. Une opération entamée le 19 mars à l'initiative de Paris et de Londres. Mais quatre mois plus tard, la coalition multinationale passée sous commandement de l'Otan, se trouve embourbée dans un conflit dont, selon les observateurs, elle n'a pas mesuré l'ampleur. Pour le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, intervenant lundi sur la chaîne de télévision BFMTV, la France "s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leur caserne, (...) Puisqu'on apporte la démonstration qu'il n'y a pas de solution de force". La ministre française du Budget Valérie Pécresse a révélé la veille que la participation de la France à l'intervention militaire de l'Otan contre la Libye a coûté 160 millions d'euros au budget de l'Etat. "Le coût de notre intervention en Libye s'élève à ce stade à 160 millions d'euros. Comparez ce chiffre au budget de la Défense qui est de 40 milliards d'euros. Nous pouvons l'absorber", a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du dimanche (JDD). Le ministre de la Défense avait évalué le mois dernier à 100 millions d'euros le coût des trois premiers mois de cette participation lancée le 19 mars et qui a mobilisé l'aviation française au rythme d'environ 200 sorties par semaine en moyenne. La France est depuis le début ouvertement impliquée aux côtés des rebelles du Conseil national de transition (CNT). Première à reconnaitre cette instance, elle s'est aussi distinguée des autres pays impliqués dans l'opération de l'Otan, en décidant de parachuter des armes aux rebelles. "Nous avons décidé de fournir des armes défensives aux populations civiles parce que nous considérons que ces populations sont menacées", avait déclaré le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Gérard Araud. Une déclaration qui n'est intervenue qu'une fois le largage français découvert par la communauté internationale. Début juillet, elle mit cependant fin aux parachutages d'armes (fusils mitrailleurs, lance-roquettes), après avoir suscité des divisions au sein de la coalition de l'Otan. Le Parlement français doit se prononcer aujourd'hui sur la poursuite de la participation française à l'intervention militaire de l'Otan contre la Libye, dont l'issue reste très incertaine quatre mois après le début des frappes aériennes. Un débat rendu obligatoire par la réforme institutionnelle de 2008, qui stipule que toute opération militaire engagée par l'exécutif doit faire l'objet d'un débat assorti d'un vote si elle ne prend pas fin au bout de quatre mois. Mais peu de surprises en vue, puisque le parti majoritaire, l'UMP, mais aussi le Parti socilaiste (PS), jugent l'opération engagée contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi "légitime" dans le cadre de la résolution 1973 de l'Onu. Une opération entamée le 19 mars à l'initiative de Paris et de Londres. Mais quatre mois plus tard, la coalition multinationale passée sous commandement de l'Otan, se trouve embourbée dans un conflit dont, selon les observateurs, elle n'a pas mesuré l'ampleur. Pour le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, intervenant lundi sur la chaîne de télévision BFMTV, la France "s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leur caserne, (...) Puisqu'on apporte la démonstration qu'il n'y a pas de solution de force". La ministre française du Budget Valérie Pécresse a révélé la veille que la participation de la France à l'intervention militaire de l'Otan contre la Libye a coûté 160 millions d'euros au budget de l'Etat. "Le coût de notre intervention en Libye s'élève à ce stade à 160 millions d'euros. Comparez ce chiffre au budget de la Défense qui est de 40 milliards d'euros. Nous pouvons l'absorber", a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du dimanche (JDD). Le ministre de la Défense avait évalué le mois dernier à 100 millions d'euros le coût des trois premiers mois de cette participation lancée le 19 mars et qui a mobilisé l'aviation française au rythme d'environ 200 sorties par semaine en moyenne. La France est depuis le début ouvertement impliquée aux côtés des rebelles du Conseil national de transition (CNT). Première à reconnaitre cette instance, elle s'est aussi distinguée des autres pays impliqués dans l'opération de l'Otan, en décidant de parachuter des armes aux rebelles. "Nous avons décidé de fournir des armes défensives aux populations civiles parce que nous considérons que ces populations sont menacées", avait déclaré le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Gérard Araud. Une déclaration qui n'est intervenue qu'une fois le largage français découvert par la communauté internationale. Début juillet, elle mit cependant fin aux parachutages d'armes (fusils mitrailleurs, lance-roquettes), après avoir suscité des divisions au sein de la coalition de l'Otan.