Aït Menguellet et Djamel Allam, deux figures de proue de la chanson kabyle dans ses différents styles, ont été à l'honneur pour la cérémonie inaugurale qui marque le coup d'envoi des travaux et des festivités du festival. C'est avant-hier jeudi que le rideau de la 4e édition du Festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles a été levé en présence des autorités locales et autres invités et participants du festival. Comme dans les éditions précédentes, la Première Dame du secteur de la culture a brillé, une fois de plus, par son absence. Elle a été représentée pour la circonstance par M.Reghi, le nouveau directeur de la culture de Béjaïa. Après une allocution marquée par les traditionnelles bienvenues de Omar Fetmouche, le commissaire du festival, lui succédant, M.Reghi a mis l'accent sur la nécessité de pérenniser ce genre d'activité en déclarant: «Le festival est une station indispensable pour donner un regard critique et objectif afin de purifier, de promouvoir et de préserver le patrimoine immatériel dans son chapitre relatif à la chanson.» Aussi, en l'absence du premier responable de la wilaya, c'est le secrétaire général, au nom du wali, qui a déclaré officiellement ouvert le festival. Après les rituels procédés protocolaires, le coup d'envoi artistique du festival a été donné au Théâtre régional Malek-Bouguermouh avec la chorale Cheikh Aheddad de Sedouk et la troupe musicale du TRB pour laisser place à la vedette béjaouie, Djamel Allam. Celui-ci interprétera pour la circonstance la célèbre chanson «Albabor» de Abdelwahab Abdjaoui, accompagné par Mouia et Boualem Bouzouzou. «Alghani Allah», une célébre chanson de Djamel Allam a été aussi au programme. La journée inaugurale étant scindée en deux volets, la deuxième partie du programme s'est déroulée en soirée à l'esplanade de la Maison de la culture avec le chantre de la chanson kabyle Lounis Aït Menguellet qui a été précédé de Kaci Boussad et le groupe Eclipse, lauréat de la première édition. Ainsi, comme à chacune de ses sorties dans la basse Kabylie, Lounis Aït Menguellet a charmé son public par une production de haute facture. En outre, sur le chapitre relatif aux débats, la matinée d'hier, vendredi, a été marquée par la rentrée en lice du cycle de conférences, dont la chanson kabyle en représentation, données à titre introductives, et de la théâtralité traditionnelle aux performances vocales des chanteurs professionnels. Les dits débats étaient animés par Farida Aït Ferroukh, coordinatrice scientifique du festival, Ali Seyad, anthropologue et Rabah Boudjemaâ, journaliste et animateur de radio. Pour la soirée d'hier, c'est à Yasmina, une autre vedette de la chanson, que l'honneur est revenu d'animer la soirée musicale à l'esplanade de la Maison de la culture. Elle devrait donner son spectacle après le passage du Groupe Mazal, lauréat de la 2e édition et autre Taous Arehab.