le problème est toujours là puisqu'on évoque des coupures dans la matinée de dimanche dernier. Près de deux semaines après l'annonce par Sonelgaz de la crise énergétique, l'obligeant à user de délestages à l'est et au centre du pays, la situation semble de plus en plus maîtrisée, à en croire des sources proches de cette entreprise. En effet, depuis jeudi dernier, aucun délestage n'a été pratiqué durant les heures de pointe (de 18h à 23h). Ainsi, le scénario catastrophe redouté par les citoyens concernés par les coupures fréquentes d'électricité n' a pas eu lieu. Les raisons de cette maîtrise de la consommation d'énergie sont dues, selon nos sources, à plusieurs facteurs, notamment une réduction de la consommation dans les administrations. A ce propos, on retiendra l'établissement d'une circulaire du ministère de l'Intérieur enjoignant les fonctionnaires d'éteindre les climatiseurs en fin de journée, ce qui, affirme-t-on, a permis une chute de la demande en électricité. A ce facteur viennent s'ajouter, relève-t-on de même source, la baisse des températures et une attitude citoyenne des ménages qui ont joué le jeu et réduit leur consommation d'électricité durant les fameuses heures de pointe. Il faut rappeler à ce sujet que Sonelgaz a demandé aux familles de faire en sorte de ne pas utiliser de lampe de 100 W. Un geste qui, multiplié par les 4,5 millions de foyers que compte l'Algérie, équivaut à une économie de 400 mégawatt, ce qui revient à éponger le déficit de production. On ne peut pas, pour l'heure, parler d'une réaction unanime de tous les usagers algériens, du fait que la réduction est toujours imposée à Ispat. Le complexe sidérurgique d'El-Hadjar reçoit toujours 90MW, au lieu des 120 nécessaires à son bon fonctionnement. Cependant, on affirme à Sonelgaz que l'absence, durant une semaine, du délestage de nuit est en soi un résultat encouragant, à même de permettre à l'Algérie de passer sa première crise énergétique sans trop de dégâts. En fait, la crise est toujours là puisque nos sources évoquent une série de délestages qui ont lieu dans la matinée. Cet état de fait s'explique, nous dit-on, par une trop forte demande en énergie, consécutive au démarrage de concert de toutes les unités de production. Aussi, a-t-on enregistré des coupures de courant d'une durée d'une demi-heure dans certaines localités de l'est du pays. Un cas de figure d'ailleurs prévu, mais qui ne lèse pas les ménages qui ne se rendent que rarement compte de cet état de fait. Cela dit, malgré une semaine sans délestage, il n'est pas dit que la situation s'est normalisée, insistent les mêmes sources qui recommandent la persistance dans l'économie d'énergie électrique. En ce qui concerne les fréquentes coupures qui ont eu lieu à Talmine, localité située dans la wilaya d'Adrar, à l'origine d'un mouvement de protestation des habitants avant-hier, nos sources insistent sur le fait que ces perturbations dans la distribution d'électricité n'ont rien à voir avec les opérations de délestage. Ladite localité étant alimentée par des groupes électrogènes diesel, elle ne peut être concernée par la crise actuelle. Seulement, affirment nos sources, la chaleur exceptionnelle vécue par le Sud algérien est responsable d'un dysfonctionnement du groupe en question, renforcé avant-hier par deux nouveaux groupes électrogènes, en principe fonctionnels. Les localités de Aïn Salah et Djanet sont, elles aussi, alimentées en électricité selon le même procédé.