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Parti du pouvoir ou parti au pouvoir?
FLN
Publié dans L'Expression le 15 - 10 - 2001

La désignation de M. Ali Benflis, membre du Bureau politique du FLN et de surcroît Chef du gouvernement à la tête du FLN, nomination que je salue sincèrement, constitue un événement majeur de la politique nationale.
Le «vieux Parti», voué, selon ses nombreux détracteurs, à une remise dans les sous-sols d'un musée, se repositionne aujourd'hui en tant qu'élément incontournable d'une scène politique nationale, dont les différents acteurs ont marqué la dernière décennie par un manque flagrant de maturité politique. Contrairement aux autres forces politiques, le FLN, à travers ses militants, a toujours privilégié, en son sein et pacifiquement, le combat politique nécessaire à sa résurrection organique dans l'attente de son retour aux affaires.
La détermination et la discipline de ses militants, toujours animés d'une ambition jamais égalée, leur structuration organique sur l'ensemble du territoire national, leur fidélité à des principes et idéaux font que le FLN demeure le seul parti disposant d'un appareil apte à répondre à tout moment, aux sollicitations de sa direction.
Le renouvellement et le rajeunissement des effectifs en terme de modernité, tant sur le plan qualitatif qu'au plan quantitatif, ne sont pas le fruit du hasard, mais celui plutôt d'un travail politique de longue haleine destiné à renouer les fils d'Ariane avec la majorité des citoyens.
Les changements positifs apportés à la tête du Parti dans une première étape appellent maintes réflexions quant aux raisons de ces bouleversements organiques et objectifs non révélés.
Les échéances électorales prochaines mettent en demeure toutes les formations politiques à affûter leur stratégie en rapport à l'évolution internationale et au contexte national.
En effet, pour accélérer son programme de réformes et attirer les Investissements directs étrangers (IDE), le Président de la République a besoin d'une nouvelle majorité dans sa majorité, peu enclin à des références idéologiques; comme il a besoin, pour terminer son programme, d'un deuxième mandat.
Le caractère fort et indépendant du Président Bouteflika fait qu'il s'impulsera à se présenter de nouveau comme candidat libre, tout en sachant pertinemment qu'il devra s'appuyer sur l'appareil du FLN.
Parallèlement, et contrairement à certaines lectures, il est impensable que M.Ali Benflis ait dans l'immédiat des ambitions présidentielles ; toutefois, il aura à se tenir prêt dans le cas où...
Le deal étant passé, il est certain que le FLN voudra dans ce contexte être partie prenante et non une partie complémentaire, dont on ne se sert qu'en cas de besoin. La réponse est à saisir à travers l'installation, au sein du FLN, de la Commission nationale d'étude et de réflexion de la plate-forme de la stratégie du Parti. Ce rapport, en cours d'élaboration, constituera en finalité le document de référence de base du Parti. C'est pourquoi, il serait souhaitable que ce document soit soumis pour enrichissement à la base puis adopté définitivement par un congrès extraordinaire; sa validité et crédibilité politiques n'en seront que confortées.
En ce sens, cette plate-forme constituerait ainsi le ciment organique du consensus nécessaire et préalable à la mise en oeuvre urgente de la stratégie à court et moyen termes du FLN. Au plan international, après l'attentat du 11 septembre dernier, il est attendu que les partis islamiques ne subissent, auprès de leurs alliés occidentaux, les contrecoups d'une image négative distillée par des médias. L'interdiction qui frappe, chez nous, le parti de Taleb Ibrahimi, la morosité de Nahnah et Djaballah qui n'ont pas réussi, jusqu'à ce jour, à mobiliser leurs troupes contre les frappes américaines en Afghanistan limiteront, sans aucun doute, les ambitions de la mouvance islamique. D'un autre côté, le FFS et le RCD commencent à goûter aux fruits amers récoltés par une descente aux enfers consécutive aux événements de Kabylie.
La logique implacable et déstabilisatrice des ârchs voudrait que les effets d'une désobéissance civile dans la région, suivie majoritairement, voient les citoyens de la région entraînés vers la radicalisation et l'abstention.
Quant au RND, face à la montée en puissance du FLN et rongé par de luttes internes, il est improbable qu'il puisse, dans le futur, jouer le rôle qu'il a connu jusqu'à ce jour, son appareil politico-administratif ayant implosé dans de nombreuses wilayas.
Sauf événement majeur, le FLN abordera les élections législatives et communales prochaines sans difficulté majeure pour asseoir sa suprématie recouvrée.
Restent les élections présidentielles qui demeurent l'objectif principal du pouvoir et qui ont été une des raisons principales, la source de la prise de commande de l'appareil du FLN par Ali Benflis. Une analyse pointue des orientations de l'ancienne direction du FLN, ses critiques vis-à-vis de certaines réformes en matière économique et sociale du gouvernement, l'opposition ouverte de certains députés ont engendré le deuxième coup d'Etat scientifique.
De la trame d'une politique clairement énoncée, loin de tout amalgame, confusion ou interprétation erronée pourraient jaillir alors les sources d'inspiration, de réflexion et de propositions comme il sied à tout débat démocratique.
La plate-forme de la stratégie du FLN pourrait être le trait d'union entre les visions d'une politique nationale présidentielle et celle d'un Chef de gouvernement issu d'une majorité incontestée.
Bien plus encore, elle pourrait être soumise à d'autres formations politiques désireuses d'être partie prenante dans une coalition nationale de gouvernement, à des personnalités influentes de la société civile avancée qui viendraient s'engager davantage dans la mise en oeuvre du renouveau national. En effet, l'objectif final à atteindre par la plate-forme, en dehors du mode du fonctionnement du Parti, sera de dessiner les contours d'une bonne gouvernance en fonction des rapides mutations que connaissent le monde et le recensement des priorités nationales en matière de développement. Le document de référence devra s'appuyer sur une veille stratégique, au-delà de la définition d'un programme de développement durable à caractère économique et social, dont les aspects sécuritaires ne sont plus à démontrer. Le FLN sera alors le Parti au pouvoir et non pas le Parti du pouvoir, car il sera l'émergence de la volonté de la majorité du peuple à encadrer par l'élite de la société civile plurielle ; à travers une expression élargie grâce aux pôles multiplicateurs de concertation et de réflexion, chacun sera à même d'apporter sa contribution à l'élan salutaire national permettant à l'Algérie de sortir définitivement de la spirale de la violence et de l'instabilité chronique.


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