Mettre en relation les enseignants et les docteurs d'Etat qui peuvent apporter une valeur ajoutée au corps enseignant. Ce ne sont pas tous les diplômés des Ecoles nationales supérieures qui sont recrutés par le ministère de l'Education nationale. La coordination nationale des diplômés de l'Ecole nationale supérieure (ENS) vient de naître pour la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des diplômés de l'enseignement supérieur. C'est une idée qui a émergé depuis un mois grâce au réseau Facebook. Le taux de représentativité est de plus 70% à travers 33 wilayas du pays, a indiqué hier, son coordinateur Laïd Benberi. Sous l'égide du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), cette coordination a pour objectif principal la mise en valeur de la formation spécialisée de quelque 18.000 enseignants concernés a travers le pays. Le tout nouveau coordinateur des enseignants spécialisés a évoqué l'ensemble des préoccupations socioprofessionnelles de ses pairs, à commencer par la revendication du statut des diplômés de l'ENS. «J'attire l'attention de la tutelle et de l'opinion publique qu'aucun des enseignants de la promotion 2011 n'a été recruté à travers le pays, en plus des autres difficultés bureaucratiques émanant des directions de l'éducation nationale», a regretté Laïd qui a rencontré la presse nationale. «Aidez-nous à faire valoir nos droits socioprofessionnels», dit-il à l'endroit des journalistes. Malgré la convention du ministère de l'Education nationale qui lie écoles de formation et employeurs, le recrutement des diplômés n'est pas assuré. D'autres enseignants sont affectés dans d'autres matières qui ne sont pas leur spécialité. M. Benberi déplore l'indifférence vis-à-vis de cette catégorie d'enseignants. Une plate-forme de revendications comprenant six points essentiels a été émise. Elle met l'accent sur la nécessité d'apporter une solution urgente aux diplômés des écoles nationales supérieures, la prise en charge urgente pour les certificats des enseignants du secondaire, notamment la chimie. Il y a aussi la levée du gel du recrutement de ces enseignants spécialisés, le respect et l'application du contrat qui lie le ministère de l'Education nationale et les établissements concernés. Est aussi revendiquée une indemnité aux enseignants qui travaillent dans les laboratoires de chimie. Par ailleurs, cette plate-forme de revendications n'est qu'une étape préliminaire pour répondre aux besoins urgents que rencontre ce corps d'enseignants, dont, pour rappel, le cycle de formation a commencé en 2001, selon le conférencier. La formation continue et autres recyclages des connaissances des enseignants ont été soulevés. Tout le monde sait que les connaissances évoluent chaque jour. Il est nécessaire aussi de mettre en relation les enseignants et les docteurs d'Etat qui peuvent apporter une valeur ajoutée au corps d'enseignant, a rappelé Benberi. La plate-forme de revendications devait être adressée hier à Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, afin de se pencher sur la situation et les préoccupations de ce nouveau syndicat qui vient renforcer le champ de la revendication sociale.