Les travailleurs des communes semblent méfiants Les dossiers du régime indemnitaire et des statuts relatifs aux collectivités locales se trouvent toujours au niveau du Premier ministère... et attendent signataire! La Fédération nationale des travailleurs des collectivités locales et de l'administration (Fntcla) affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) annule la grève prévue pour le 25 septembre prochain. L'annulation de la grève est intervenue suite à la réponse «immédiate» du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Les dossiers du régime indemnitaire et des statuts relatifs aux collectivités locales «se trouvent actuellement au niveau du Premier ministère», a annoncé le coordonnateur des sections syndicales de la wilaya d'Alger relevant de l'Ugta, M.Youcef Mechdar. «Le communiqué du ministère paru dans la soirée du 14 septembre est une réaction immédiate et positive pour la revendication de notre fédération», a indiqué la Fntcla dans un communiqué parvenu à notre rédaction. D'un autre côté et en dépit des assurances du ministère de l'Intérieur qui a affirmé que «le dossier des communaux est pris en charge et il est sur le bureau du Premier ministre», l'Union nationale du secteur des communes (Unsc), affiliée au Snapap, maintient la grève annoncée pour les 20, 21 et 23 du mois en cours. Selon le président de l'Unsc, Azzedine Helassa: On ne voit rien de concret dans tout ça. Que d'interminables effets d'annonces! Seule la concrétisation de nos revendications peut annuler la grève». Joint hier par téléphone, M. Helassa est intransigeant sur la question. «Nous ne pouvons plus faire confiance sur la base de promesses qui risquent de ne pas être tenues», a-t-il expliqué. «Nous allons organiser une grève de trois jours et s'il n'y a rien en contrepartie, nous allons opter deux jours après pour une grève ouverte», a-t-il menacé. «Nous sommes les seuls à ne pas avoir un statut et bénéficié d'augmentations salariales», regrette-t-il avant de poursuivre: «Nous exigeons non seulement l'adoption du statut particulier, mais aussi l'octroi du rétroactif salarial depuis 2008.» Pour rappel, près de 650.000 travailleurs du secteur des commune attendent la révision du statut particulier et revendiquent d'autres points relatifs aux primes et au régime indemnitaire, ainsi que d'autres revendications concernant le taux d'indemnisation. Actuellement, la nouvelle mouture du statut compte 8 branches, 69 catégories et 27 classes. Les branches de l'administration générale comptent 15 catégories, la documentation, la traduction, l'informatique, les statistiques, la gestion technique, le nettoiement public et la culture, la société et l'éducation physique. Pour la première fois, le nouveau statut particulier des communaux accorde aux fonctionnaires le droit à la promotion. Comme ils ont le droit à la mutation vers d'autres administrations, telles les daïras et les wilayas. Le nouveau statut permet, entre autres, la création de postes supérieurs et fonctions supérieures dans chaque branche ainsi que 23 postes supérieurs de qualité et la régularisation des contractuels. Les effets du nouveau statut, notamment les nouvelles classifications et le régime indemnitaire seront applicables avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008.