Le siège de la Centrale syndicale de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) est le réceptacle de mouvements de protestation des travailleurs. Une cinquantaine de travailleurs de l'Entreprise de transport urbain d'Alger (Etusa) a tenu hier un rassemblement de protestation au siège de la centrale Syndicale Ugta à Alger, réclamant l'ouverture d'une enquête, a dit Amar Belkhadhar, chef de service à l'Etusa. Touchés par la compression d'effectif, 125 agents réclament l'indemnisation sur les 236 employés concernés. Malgré les sit-in et autres grèves de la faim qui ont été observés par les travailleurs, aucune suite n'a été donnée par l'entreprise. Au sujet des causes qui ont motivé la direction de l'Etusa à se séparer de ses employés au nombre de 236 sur les 2400 agents qu'emploie la société, M. Belkhadhar explique: «Nous avons dénoncé la mauvaise gestion de l'entreprise.» 36% du personnel de l'Etusa ne sont pas concernés par la couverture de la Caisse nationale du chômage, a-t-on révélé dans une lettre de la direction des ressources datée du 12 novembre 2007. Les travailleurs de l'Etusa se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leurs contestations. Bouteba Abid, secrétaire général du syndicat de l'Etusa, dit que «le dossier est entre les mains de la justice mais que les travailleurs refusent des décisions». Contacté par téléphone, Karim Yacine, directeur général de l'Etusa, répond que «pour régulariser la situation des travailleurs, il faut des pièces comptables depuis la compression de ces travailleurs et l'entreprise ne peut pas répondre à leurs revendications.» En second lieu, la justice à tranché sur ce dossier», a-t-il souligné. Un autre mouvement de protestation des travailleurs de l'hôtel El Aurassi a eu lieu au même endroit. Ils y ont organisé un sit-in. 150 employés réclamaient leur réintégration, après avoir organisé un débrayage il y a 16 jours. «Nous réclamons un minimum de dignité et nous nous sommes retrouvés écartés de l'entreprise. «Depuis 16 jours, nous passons la nuit à la belle étoile», ont-ils dit. Les employés soulignent que l'entreprise chargée de la réhabilitation de l'hôtel El Aurassi les a transformés en agents de manutention et d'ouvriers de bâtiment alors qu'ils sont des professionnels de l'hôtellerie.