La triple saignée des vacances, du mois sacré et de la rentrée scolaire a mis les familles aux faibles revenus au pied du mur. Depuis la reprise des classes, les parents d'enfants scolarisés font face aux dépenses liées à l'achat des affaires scolaires, pour lesquelles il faut un budget conséquent. Les fournitures scolaires sont inabordables, pour les familles ayant plusieurs enfants scolarisés et au faible revenu notamment. En effet, la reprise des classes est la période propice pour les vendeurs informels et les commerçants indélicats, qui, ont fait de ces produits un moyen de se mettre plein les poches. Ils se moquent des dangers que représente ce marché florissant pour la santé des utilisateurs, écoliers et collégiens en l'occurrence, de ces articles scolaires, notamment ceux de bas de gamme, dont l'origine de la provenance est inconnu. Tout le monde se découvre des qualités de vendeur de différents articles scolaires, depuis le cahier, crayons et stylos, jusqu'à la pâte à modeler et la gomme en passant par les bûchettes et autres articles très demandés par les élèves. En somme, toute une panoplie d'affaires dont les prix alléchants attirent les parents, sans s'informer sur la qualité, la marque et le pays d'origine, encore moins de la librairie d'où ils achètent, entre autres indications du prix fixé à chaque article. C'est dire que le rapport qualité- prix est à la base du choix pour lequel il faudra opter. Sur ce volet, les commerçants honnêtes n'ont pas pignon sur rue, l'informel lui, bat son plein, en témoigne la rue «Larbi-Tebessi» appelée communément la rue «Bouscarrin», devenue depuis quelques années le principal point de vente de tous les articles scolaires, et le lieu favori des élèves tous paliers confondus, piégés par l'embarras du choix meurtrier, généré par la contrefaçon.. Les vendeurs informels et les commerçants malhonnêtes ont la délicatesse du savoir- faire passer la pilule, en plus des prix défiant toute concurrence, allant jusqu'à proposer un article gratuit, pour un ensemble acheté. Ce commerce juteux n'est autre qu'une arnaque pour les parents démunis et aux faibles revenus, mais conscients du danger que représentent dans l'ensemble les produits contrefaits. «Je n'ai point le choix, j'ai quatre enfants scolarisés, à chacun une liste et des exigences auxquelles je me dois de satisfaire... Avec un salaire de 9000 DA, je n'ai pas le droit d'aller dans une librairie...», a déclaré cette mère, dont le pouvoir d'achat, ne lui permet pas de choisir la qualité des articles. Certains parents sont outrés par cette activité saisonnière qui met en danger la santé de leurs enfants, notamment ceux du premier palier. «J'ai un garçon en cinquième année primaire et un autre, qui fait sa première rentrée scolaire. Comme tous les élèves, ils manipulent leurs affaires, qui dans la bouche, qui en se frottant les yeux et on passe...», a déclaré cette maman, selon laquelle, les parents contribuent à la l'amplification du commerce aussi bien informel que des produits contrefaits. Dans le même sillage, les parents se sont insurgés contre l'absence des services de contrôle, les accusant d'indifférence eu égard à la qualité douteuse des produits vendus sur les trottoirs. Toutefois, il est à noter que les services de contrôle ont du mal à débusquer les produits contrefaits. Bien que ces articles scolaires sont importés de Chine et d'autres pays asiatiques, réputés pour la contrefaçon, visiblement, ils sont un concurrent coriace pour le produit local qui à la palme de la bonne qualité. Quant aux produits algériens, français, et turcs, vendus dans les librairies, notamment celle du Cours de la Révolution «El Nasr», appelée autrefois «Hachette», ne semble pas être prisée que par les parents conscients et soucieux de la santé de leur progéniture et cela malgré leurs faibles revenus. C'est dire que les articles non-conformes aux normes de fabrication, représentent un énorme risque pour la santé des élèves dont beaucoup souffrent d'allergies. Il est temps pour les services de contrôle et les associations pour la protection des consommateurs de tirer la sonnette d'alarme et alerter sur des pratiques commerciales immondes. Si rien n'est fait, l'on sera confronté à des maladies encore jamais connues à ce jour. En conclusion, les enjeux d'un commerce indélicat et d'un contrôle inadéquat, mettent la santé des enfant en danger, de par la commercialisation d'articles scolaires ne répondant pas aux normes de sécurité.