Le secrétaire général d'Air Algérie, M.N.Bouzaoucha, au nom du P-DG de la compagnie, a animé, hier, une conférence de presse au siège de la direction générale pour apporter des éclaircissements à l'opinion publique sur les derniers propos du secrétaire général du syndicat des pilotes de ligne, M.Boukhari, à certains organes de presse et qu'ils ont rapportés dans leur édition d'hier. D'emblée, le conférencier a précisé que les relations de travail qui lient le syndicat autonome à la direction générale sont gelées puisque c'est une autre direction, celle des opérations aériennes, qui gère le personnel navigant. En outre, M.Bouzaoucha a indiqué que les relations de travail sont basées sur la loi 90/11. Dans le même contexte, il a expliqué qu'au sein d'Air Algérie la première convention collective de 1992 a été négociée en l'absence du Spla qui n'a pas voulu se réunir avec la centrale syndicale et le Sntma (Syndicat national des travailleurs de la maintenance aéronautique). De ce fait, cette convention était celle du personnel au sol. Et d'ajouter également qu'en l'absence du texte spécifique tout au long de la décennie passée, un problème est apparu concernant la gestion des relations de travail entre la direction et le personnel navigant. De ce fait, la direction générale a mis en place, conformément à la loi, des accords spécifiques et des protocoles d'accord à titre provisoire, dans le cadre de la convention collective, laquelle stipule: «En attendant leur mise en place, des dispositifs réglementaires devront régir le régime spécifique des relations du travail des personnels navigants des textes conformes avec l'article 4 de la loi 90/11 qui est toujours applicable.» Quant au décret exécutif d'application concernant le personnel navigant, mis en place en 98, il règle les relations de travail avec le personnel navigant de toutes les compagnies aériennes, outre Air Algérie. De ce fait, la direction a invité le syndicat des pilotes à revoir les fameux protocoles à la lumière du décret après l'avoir publié. Un accord a été conclu le 13 juillet dernier entre la direction et le syndicat des pilotes pour mettre en place une commission paritaire en vue de modifier le protocole à la lumière du décret de 98. Malheureusement, le Spla n'a répondu à l'invitation que le 26 juillet en envoyant 3 représentants alors que la direction lui en avait demandé 4 au sein de la commission comme le stipule la loi. Le conférencier ajoute que le syndicat a proposé le mois de septembre prochain pour étudier le protocole d'accord. Il a également annoncé à l'assistance l'installation de la commission paritaire la semaine prochaine. Il s'est montré donc étonné des propos du secrétaire général du Spla dans lesquels il a accusé la direction de causer des retards. Concernant le recours à la justice brandi par le syndicat à l'encontre de la direction, M.Bouzaoucha s'est interrogé, non sans raison, sur les véritables motifs de cette action pour le moins inattendue sur la menace de recours à une grève sans que le dialogue ait été rompu avec l'employeur, comme le stipule la loi 90-14. Il a, en outre, tiré à boulets rouges sur ceux qui sont jaloux devant la paix sociale qui règne au sein de la compagnie. Il a aussi relevé que personne ne peut aller seul à l'encontre de la convention collective ni d'aucun autre texte de loi. A propos des heures de repos des navigateurs aériens, le conférencier a précisé que le Code de l'aviation civile algérienne offre largement des horaires de repos par rapport à celui des pays riverains. Il a également révélé que le plan d'action mis en place depuis 1999 et toujours en vigueur a toujours été scrupuleusement respecté par la direction.