L'affectation de 32 logements reste une source de contestations. Apparemment le secteur de l'éducation de Béjaïa n'en finit pas de broyer du noir. En effet, chaque année, le secteur connaît des perturbations dont les seuls perdants sont les élèves. Chaque année une grève est déclenchée par les enseignants pour protester contre les pratiques autoritaires des institutions chargées de la gestion de ce secteur. Depuis la grève du cartable en 1995 au débrayage de l'année écoulée, qui a duré plus de quatre mois, le secteur de l'éducation dans la wilaya de Béjaïa a connu plusieurs mouvements de protestation dont les raisons sont aussi diverses que complexes. Les vacances scolaires ne sont pas encore consommées que déjà le spectre d'une autre grève se profile à l'horizon. Les enseignants protestent contre la distribution de 32 logements effectuée en catimini par le conseil de wilaya du Sete. En effet, selon certaines informations, ces logements rachetés par le conseil national des oeuvres sociales à l'Eplf au profit des enseignants ont été remis au syndicat afin de moduler la liste des bénéficiaires. Celui-ci comme à l'accoutumée dressa la liste dans l'opacité totale. Certaines sources affirment que parmi les bénéficiaires, certaines enseignants en sont à leur troisième logement acquis par le biais de la même filière, à savoir le syndicat. La contestation a pris naissance et pour faire face à ce litige syndical, le conseil de wilaya a soumis l'opération déjà réalisée au vote qui s'est soldé par 35 voix favorables à la liste déjà dressée, 6 voix pour le gel de celle-ci et 2 voix pour l'annulation. Il s'avère que sur les 55 membres que constitue le conseil de wilaya, seuls 43 étaient présents et 19 sont des bénéficiaires. Se retrouvant devant le fait accompli, les contestataires comptent débrayer dès la rentrée scolaire, afin d'annuler l'opération qu'ils estiment frauduleuse. Selon ces mêmes sources, les bénéficiaires sont en possession de leurs clés et les sites retenus sont connus (Béjaïa, El-Kseur, Aokas et Sidi-Aïch). Et pour éviter au secteur de l'éducation une autre grève, seule l'annulation des arrêtés d'affectation pourra sauver la rentrée scolaire. On rappellera que les oeuvres sociales ont toujours été pointées du doigt par les différentes instances. En attendant le dénouement de cette affaire, une fois de plus, les élèves de Béjaïa risquent d'être pris en otage comme à chaque rentrée scolaire.