Les enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation nationale ont entamé, mercredi, leur deuxième jour de grève qui a été diversement suivie dans les établissement scolaires d'Alger. Les travailleurs de l'éducation ont observé une grève qui doit prendre fin jeudi à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte) dont la commission nationale s'est réunie le 27 septembre dernier en présence des secrétaires généraux des syndicats pour évaluer la situation actuelle du secteur. Les travailleurs de l'éducation appellent le ministère de tutelle à se pencher sur « les lacunes » que présente le statut particulier des travailleurs de l'éducation, à réexaminer et adapter le régime indemnitaire des fonctionnaires du secteur aux autres secteurs de la Fonction publique avec approbation du gouvernement et à revoir le calendrier des vacances scolaires de la région du sud. Lors d'une tournée à travers quelques établissements scolaires de la capitale dont les écoles primaires « Ibn Ennas » et « Aissat Idir » (1er mai) qui ont répondu à l'appel à la grève, les grévistes ont déclaré que la menace du ministère concernant la ponction sur salaire des trois jours de grève et du week-end « n'entamera pas » leur décision de poursuivre la grève qu'ils ont jugée « légitime ». Les grévistes, qui réclament également leur reclassement, pointent du doigt le ministère de tutelle qui « ne prend pas en considération l'application de nouvelles primes, le calcul des primes sur le salaire de base et l'alignement du système indemnitaire des différentes catégories du secteur de l'éducation ». Concernant les dossiers des oeuvres sociales, les grévistes ont insisté sur la nécessaire création de commissions chargées des oeuvres sociales au niveau des établissements scolaires pour permettre aux concernés de gérer les fonds de ces oeuvres. Dans sa déclaration, Laid Boudaha, secrétaire général de la FNTE, a souligné que la grève a été « largement » suivie, au deuxième jour, par les enseignants et le personnel du secteur relevant de son syndicat à travers l'ensemble du territoire national. Il a, en outre, indiqué que son syndicat « attendait la réponse du ministère de l'Education sur la plate-forme de revendications soumise par la FNTE notamment celles relatives aux indemnités et primes d'ici le 15 octobre », date fixée par le ministère, a-il dit. S'agissant du dossier relatif au statut du secteur de l'Education, M. Boudaha a rappelé que son syndicat avait proposé la création de commissions de travail spéciales en attendant la réponse du ministère aux propositions qui lui ont été soumises, indiquant que son syndicat avait demandé la révision de ce dossier dans un délai qui ne devrait pas dépasser la date du 15 novembre prochain . Le même responsable a ajouté que la FNTE recourra à d'autres mouvements de protestations si ses revendications ne sont pas satisfaites, soulignant que le dialogue reste le meilleur moyen pour la FNTE dans l'intérêt du secteur de l'éducation en général.