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«Je raconte la vie d'une mendiante d'Alger»
ALI LAHRÈCHE, ECRIVAIN, A L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 11 - 10 - 2011

«La Mendiante» est le premier roman écrit par Ali Lahrèche. Ce dernier est psychiatre de profession. Il a un cabinet dans la ville des Roses, Blida. Un jour qu'il flânait à Alger, son attention fut attirée par une mendiante qui prenait des notes sur un calepin. Cette image insolite le pousse à méditer puis à écrire un roman. Dans cet entretien, Ali Lahrèche revient sur ce déclic qui l'a incité à prendre la plume.
L'Expression: Qu'est-ce qui peut pousser un psychiatre de profession à écrire un roman?
Ali Lahrèche: C'est très simple. Ma première identité a été versée dans l'amour des livres. J'ai, depuis toujours, lu et je pense qu'avant d'écrire des livres, il faut lire énormément. Pour passer à l'écriture de ce roman, il y a eu un petit hasard qui m'a amené à le faire.
De quel hasard s'agit-il?
C'est celui d'une rencontre avec une mendiante à la Rue Didouche-Mourad d'Alger. Elle m'a surpris par le fait qu'elle était en train d'écrire sur un calepin. Cette image a attiré mon attention et ça m'a vraiment surpris de voir une mendiante écrire. Je pense que c'était ça le moteur, le stimulus. Cette scène m'a poussé à me poser des questions. Je suis entré chez moi le soir. J'ai eu comme une obsession. Je me suis demandé: qu'est ce qu'une mendiante peut écrire? Est-ce qu'elle est en train de creuser dans sa mémoire? Est-elle en train de noter des événements de sa vie? A partir de là, je me suis promis de revenir à la Rue Didouche pour lui poser ces questions et surtout d'acheter le calepin. J'y suis retourné une première fois et je ne l'ai pas trouvée et une deuxième fois non plus. Alors, je me suis dit, je monte une histoire comme si je l'avais trouvée. Je commence donc la fiction en disant à la mendiante que je suis intéressé par ce qu'elle écrit et que je veux acheter ses notes. Elle me regarde et me dit: «Je ne peux pas vous le vendre parce que c'est mon seul bien, c'est tout ce que je possède dans la vie». En partant, elle m'a interpellé et m'a demandé de revenir en me disant: «Oui, c'est possible mais à une condition...»
Ce que vous dites là, c'est la réalité ou êtes-vous entré dans la fiction?
La première partie, c'est vrai mais là, je suis entré dans la fiction. Dans ce roman, il y a un mélange de réalité et d'imaginaire.
Revenons, si vous permettez, à la trame...
Oui. La mendiante m'a ensuite demandé de m'asseoir à ses côtés, de mendier en passant une journée avec elle et puis, de terminer le roman ensemble. C'est comme ça que le récit est parti.
A l'instar des premiers romans de la majorité des écrivains, retrouve-t-on une grande part d'autobiographie dans «La Mendiante»?
Je ne pense pas qu'il y ait une seule page sur mon histoire personnelle. C'est un récit qui n'a pas de rapport avec l'autobiographie. C'est une fiction qui traite de l'amour, des traumatismes, du stress et de la femme en général. Le roman revient aussi sur les violences que nous avons vécues durant la tragédie nationale.
Si vous n'aviez pas rencontré cette mendiante, auriez-vous écrit ce roman, particulièrement en ce moment?
Je ne pense pas. Le déclic a été justement cette femme-là. Cette rencontre m'a réellement bouleversé.
Est-ce que votre formation et métier de psychiatre ainsi que votre expérience au contact des gens qui souffrent vous ont été d'un apport dans l'écriture de ce roman?
Je ne crois pas. Dans certains passages, mes lecteurs ont pensé qu'il y a l'ombre du psychiatre, je ne l'ai pas fait exprès. Je ne voulais pas que paraissent dans le roman des éléments qui renvoient à mon métier. En écrivant ce livre, j'ai posé ma blouse. En rédigeant, j'étais le romancier et non pas le psychiatre.


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